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Une initiative deBruxelles Environnement

Adoptez et végétalisez un pied d'arbre

Végétalisez un pied d’arbre et apportez ainsi de la convivialité à l’espace public, pour le plaisir des yeux et de la nature!

Pied d’arbre végétalisé avec une bordure de protection pour la fosse de plantation

Végétalisez un pied d’arbre


La végétalisation urbaine renforce et protège les arbres... Mais elle participe aussi au maillage vert, réduit la chaleur urbaine, améliore la qualité de l'air et offre de précieuses ressources pour les papillons, les abeilles, les coccinelles et les oiseaux. Autant de raisons de se mettre à l'action !

Infos techniques

Public cible Particuliers
Saison Automne - Printemps
Type d'action Planifier - Aménager - Entretenir - S'engager
Espace concerné Espace public - Voirie
Niveau Débutant

Introduisez une demande de végétalisation

Vérifiez si vous avez besoin d’une autorisation

Vous souhaitez végétaliser un pied d’arbre ? Vérifiez d’abord qui est responsable de la voirie sur laquelle se trouve ce pied d’arbre.

Consultez la liste et la carte des voiries régionales. Votre rue ne s’y trouve pas ? C’est une voirie communale !

  • Si c’est une voirie communale, renseignez-vous auprès de la commune. Certaines ont mis en place un permis de végétaliser sous certaines conditions, et peuvent offrir différents services (fourniture de terreau et de plantes par ex.).
  • La voirie est régionale ? Contactez Bruxelles Mobilité.
Le saviez-vous ?

Demander les autorisations utiles, c’est aussi réduire le risque que les services d’entretien des voiries n’arrachent vos plantations !

Cherchez des alliés parmi vos voisins

Il vaut mieux faire une demande collective pour végétaliser et entretenir un ensemble de pieds d’arbres. Pourquoi ?

  • Vous pouvez éventuellement demander une subvention pour financer votre projet s’il est généralisé à une rue, à un bloc d’habitation, voire un quartier.
  • Un tel projet est plus cohérent d’un point de vue écologique et visuel. Cela crée des liens entre les habitants (voir la fiche Proposez un projet citoyen).
  • Vous pouvez bénéficier d’un accompagnement gratuit par un spécialiste de ce type d’aménagements.
Pied d’arbre végétalisé avec une affichette de permis de végétaliser de la commune de Saint-Gilles.
© B. Maindiaux, Bruxelles Environnement

Concevez votre projet d’aménagement

Photos d'un pied d'arbre en rue, entre un restaurant et un parking vélo, chacun trouvant sa place.
© B. Maindiaux, Bruxelles Environnement

Respectez le principe de partage de l’espace public

  • Laissez un passage libre de 1,5 m de large.
  • Faites en sorte que les plantations et les structures (treillis, protections) n‘entravent pas les accès et passages.
  • Le mobilier urbain (bancs, poubelles, éclairage, affichage...) doit rester accessible et fonctionnel.
  • Les plantations ne doivent pas gêner la visibilité des panneaux de signalisation routière, bloquer l’accès pour les véhicules ou gêner la visibilité des piétons (y compris les enfants) aux carrefours.

Choisissez des plantes adaptées

La rue n’est pas un lieu de vie facile pour les végétaux : compaction, pollution, piétinement, dépôt de poubelles, déjections, sel de déneigement, roues de voitures entreprenantes...

  • Évitez les plantes gourmandes en eau, une ressource souvent rare au pied des arbres d’alignement.
  • Évitez les plantes comestibles, les légumes (tomates, courgettes...) ou les petits fruits. Les conditions en voirie augmentent les risques de pollution !
  • Ne plantez pas d’arbustes, qui concurrencent plus fortement les arbres dans une fosse souvent limitée.
  • Renoncez aux plantes exotiques envahissantes : on en retrouve parfois en pieds d’arbres, comme le cotonéaster horizontal, la verge d’or du Canada ou les asters d’automne mais leur plantation est interdite !

Il faut donc bien sélectionner les espèces. Au-delà des principes de base, voici d'autres points particulièrement liés aux pieds d’arbres :

  • Choisissez des plantes herbacées de préférence indigènes, adaptées à notre climat.
  • Optez pour des plantes rustiques, résistantes, qui supportent le vent, la pollution...
  • Pensez à l’ensoleillement de l’endroit, souvent très variable d’un bout à l’autre d’une même rue !
  • Plantez plusieurs espèces différentes pour éviter de toutes les perdre si certaines ne résistent pas aux maladies ou aux conditions du milieu.
  • Installez des plantes vivaces : vous n’aurez pas à les replanter chaque année. Moins coûteuses, elles demandent moins de travail et sont plus écologiques.
  • Pensez à installer des bulbes de printemps pour compléter l’aménagement.
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Végétation spontannée © B. Maindiaux, Bruxelles Environnement

Il est déconseillé de planter les espèces suivantes

  • Érable plane (Acer platanoides)
  • Érable sycomore (Acer pseudoplatanus)
  • Érable argenté (Acer sacharinum)
  • Amélanchier arboré (Amelanchier arborea)
  • Micocoulier occidental (Celtis occidentalis)
  • Arbre à caramel (Cercidiphyllum japonicum)
  • Frêne à fleurs (Fraxinus ornus)
  • Magnolia Kobus (Magnolia ‘Kobus’)
  • Magnolia Galaxy (Magnolia ‘Galaxy’)
  • Platane commun (Platanus acerifolia)
  • Cerisier ornemental (Prunus ‘Pandora’)
  • Myrobolan ou prunier-cerise (Prunus cerasifera)
  • Cerisier à fleurs Umineko (Prunus ‘Umineko’)
  • Sorbier de Thuringe (Sorbus thuringiaca)

Pour bien choisir, consultez l’hôtel des plantes et les ressources en bas de page.

Semer ou planter ?

Règle numéro un : la santé de l’arbre est la priorité. Quand vous envisagez de planter, prenez les précautions nécessaires pour que votre aménagement ne lui porte pas préjudice. 

De manière générale, il vaut mieux semer que planter, l’installation des plantes est plus douce. Travailler avec un mélange de semences permet que quelques espèces soient réellement adaptées et puissent s’épanouir.

Point négatif toutefois, le semis implique une période plus ou moins longue sans plantes visibles ou robustes qui pourraient dissuader les incivilités : les gens respectent davantage les espaces plantés.

    Schéma de graines en train d'être semées
    Ensemencement © Bruxelles Environnement
    • Si les racines de l’arbre sont apparentes ou s’il s’agit d’arbres ayant des racines superficielles, comme l’érable ou le magnolia, ne plantez pas. Mais vous pouvez semer sans problème.
    • Ne plantez pas non plus au pied des vieux arbres au sol trop tassé, ou si l’ouverture de la fosse est manifestement trop petite.
    Photo d’un jeune arbre planté avec ses tuteurs de soutien et dont la surface au sol est herbeux
    Jeune arbre soutenu par des tuteurs © Fructibus - CC0
    Attention

    Ne plantez ni ne semez au pied d’un arbre installé depuis moins de 3 ans. La présence de tuteurs et d’un paillis est un bon indicateur d’une implantation récente. Le but est de ne pas limiter sa croissance ou abîmer ses racines.

    Le saviez-vous ?

    Pour les plantes en pot, les vivaces s’installent presque toute l’année, tandis que les annuelles s’installent au printemps.

    Travaillez à la bonne période

    L’idéal est de semer en automne, pour que les plantes germent et commencent à s’installer avant l’hiver. Un semis de printemps est aussi efficace.

    Dans tous les cas, ne plantez pas en plein hiver, en période de gel, de canicule ou de sécheresse.

    Photo d'un pied d'arbre végétalisé
    © B. Maindiaux, Bruxelles Environnement

    Passez à la plantation

    De quoi avez-vous besoin ?

    Munissez-vous de petits outils à main, peu encombrants pour le trottoir, faciles à manipuler, et qui évitent de blesser les arbres.

    Attention

    Pour toutes les opérations autour des pieds d’arbres, potentiellement pollués (métaux lourds, hydrocarbures, déjections canines...) et contenant des débris dangereux (tessons, verre brisé...), portez des gants de jardinage épais.

    Plantez sans porter préjudice à l'arbre

    1. Respectez une distance de 15 cm tout autour du collet de l’arbre à ne pas toucher.
    2. Retirez les déchets, débris et, si nécessaire, les plantes sauvages un peu trop présentes.
    3. Ne binez qu’en surface, soit sur maximum 2 cm de profondeur. Les plantes à installer ne doivent donc pas avoir besoin d’un trou de plantation trop profond.
    4. Amendez la terre avec un peu de compost bien mûr en surface, mais n'ajoutez pas de couche de terre qui « protégerait » les racines : au contraire, cela pourrait les étouffer et faire pourrir le collet de l’arbre.
    5. Après plantation, recouvrez la terre avec un fin paillis pour limiter l’évaporation. N’enterrez pas les paillis et le broyat !

    En cas de doute, il vaut toujours mieux semer que planter !

    Photo d'un pied d'arbre densément végétalisé
    © B. Maindiaux, BE

    Prenez soin de votre pied d’arbre

    • Au début, protégez vos plantes avec une bordure ou un grillage, le temps qu’elles s’installent. Attention à l’aspect esthétique : les aménagements de fortune donnent vite une impression de saleté, souvent mal perçue. Demandez conseil à votre Commune, certaines structures trop voyantes ou dangereuses sont parfois refusées.
    • Si vous devez arroser en période de sécheresse ou de canicule, arrosez plutôt le soir ou très tôt le matin.
    • N’hésitez pas à ajouter un panneau mentionnant qu’il s’agit d’une plantation volontaire. Demandez à votre commune si elle ne propose pas un modèle d’affichette. Ces précautions permettent de limiter les incivilités comme le dépôt de poubelles, le piétinement, le parcage de vélos ou les déjections canines.
    • Optez pour un désherbage manuel : arrachez les plantes sauvages (surtout exotiques) qui seraient trop volontaires et prendraient le dessus sur les plantations, mais laissez une place à nos sauvageonnes comme le pissenlit, l’épilobe à petites feuilles, la bourse-à-pasteur ou le géranium herbe-à-robert !
    Pied d’arbre végétalisé avec une bordure de protection pour la fosse de plantation
    Bordure de protection © B. Maindiaux, Bruxelles Environnement
    Pied d’arbre végétalisé avec une affichette de permis de végétaliser de la commune de Saint-Gilles.
    © B. Maindiaux, Bruxelles Environnement

    Obligations, interdictions, procédures… que dit la loi ?

    Il est interdit de :

    • Planter, semer, détenir, distribuer et transporter à l’air libre des plantes exotiques envahissantes réglementées.
    • Introduire les résidus de ces plantes exotiques envahissantes dans un compost.
    • Utiliser des pesticides dans l’espace public.

    Il est obligatoire de :

    • Laisser sur le trottoir, un cheminement libre de tout obstacle d’une largeur minimale d’1,50 m d’un seul tenant et d’une hauteur libre minimale de 2.20 m.

    Partenaires

    Avec le soutien financier du projet "Clearing House"

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