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Une initiative deBruxelles Environnement

Plantez des arbres d'avenir

Les arbres sont indispensables à la vie sur Terre. Ils produisent de l'oxygène, régulent le climat, stabilisent les sols, apportent de l’ombre et de la fraîcheur. Ils fournissent également de la nourriture et un abri à une multitude d'organismes vivants. 

Plantez un arbre d’avenir et faites un cadeau aux générations futures !

Photo d’un arbre (hêtre) avec beaucoup de racine en surface.

Plantez dès aujourd'hui !


D’après un proverbe chinois, “le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant”. Les arbres s’enracinent dans les temps longs et s’épanouissent au fil des générations. C’est donc aujourd’hui que nous devons planter les arbres sous lesquels joueront nos descendants.

Infos techniques

Public cible Particuliers - Pouvoirs publics - Entreprises - Professionnels
Saison Automne - Hiver - Printemps
Type d'action Planifier - Aménager - Entretenir - Préserver - Améliorer un CBS+
Espace concerné Jardin - Espace vert - Espace public - Voirie - Natura 2000
Niveau Intermédiaire - Confirmé

Préparez le terrain pour les arbres de demain 

Pensez sur le long terme

Certaines stratégies existent pour favoriser la résilience des arbres sur un territoire :

  • Plantez durablement : choisissez la bonne essence d'arbre, placez le bon arbre au bon endroit, entretenez-le et préservez-le.
  • Diversifiez les essences : cela évite la dépendance à une seule variété. Dans certains cas, la diversité des porte-greffes est également importante.
  • Choisissez des espèces résilientes aux changements climatiques annoncés : il peut s’agir de nouvelles espèces qui résistent mieux à la chaleur, à la sécheresse ou à d'autres stress environnementaux. Idéalement, ces essences sont indigènes, comprises dans une aire de répartition plus vaste.
  • Visez des arbres de grand gabarit : leurs bienfaits sont proportionnels au volume de leur couronne (ainsi que de leurs racines) et moins à leur nombre. Il faut donc tendre vers une structure de base avec des arbres de grand gabarit et de qualité qui pourront vieillir sur place. Dans l’intervalle de cette structure, il y a de la place pour des arbres et autres strates arbustives et herbacées à plus courte rotation et moindre durée de vie.
Le saviez-vous?

Les arbres jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique, mais ils sont aussi menacés par ses effets, par la pollution et la perte d'habitat. Il faut donc les protéger.

Photo d"un abricotier comportant des abricots
Abricots © Fir0002 - CC BY-SA 3.0
Photo d'un cerisier en fruits
Cerisier en fruits © S. Iacono, Commune de Forest
  • Conservez des habitats naturels : l’arbre vit en communauté. Préserver et restaurer les habitats naturels, tels que les forêts anciennes et les zones humides, est essentiel pour maintenir la diversité des espèces et offrir des refuges à la faune et à la flore.
  • Favorisez et améliorez la connaissance des végétaux et des pratiques de gestion : une gestion et une vision adaptées qui promeuvent les grands et vieux arbres sont essentielles pour soutenir la santé et la résilience de la strate arborée. Cela peut inclure des mesures de réduction des stress environnementaux (ex. pollution), d’information du public, la promotion de la nature et de la biodiversité (via des formations par exemple), la mise en place de régimes de gestion des eaux en amont, mais aussi la protection contre les ravageurs et les maladies.
  • Les arbres ne sont pas du mobilier : veillez à leur maintien à long terme et au développement d’un réseau de grands arbres anciens et de haute qualité écologique.
Le saviez-vous?

L'arbre le plus vieux d'Europe encore en vie est un épicéa commun (Picea abies) appelé Old Tjikko. Il se trouve dans le sud de la Suède, dans la réserve naturelle de Fulufjället. Daté d'environ 9 550 ans, c’est l'un des arbres les plus anciens du monde. Old Tjikko est un arbre clonal : il est composé de plusieurs troncs qui ont tous poussé à partir d'une seule souche. L'arbre principal a une hauteur de 5 mètres et un diamètre de 1,5 mètre. Old Tjikko est en bonne santé et continue de grandir, il est protégé par le gouvernement suédois et est devenu une attraction touristique populaire ainsi qu'un symbole de la longévité et de la résilience de la nature.


Plantez le bon arbre au bon endroit

  • Vous avez une essence en tête ? Renseignez-vous sur les besoins en lumière, en eau et en nutriments de l’arbre que vous allez planter. En fonction de ses besoins, choisissez le bon endroit.
  • Vous avez plutôt un endroit à arborer ? Identifiez d’abord les contraintes puis les essences susceptibles de s’y accommoder.
  • Gardez en tête que certains arbres peuvent vivre plusieurs centaines d’années ! Un arbre d’avenir est, par définition, destiné à devenir vieux, et donc potentiellement très grand. Les voiries ou espaces minéralisés contraints s’y prêtent donc mal et accueillent généralement des arbres à durée de vie réduite.

Toutes les conditions permettent en général d’installer durablement des arbres... s’ils sont sélectionnés sur base des bons critères ! La connaissance du contexte est donc importante pour assurer la pérennité des plantations.

Posez-vous toujours les questions suivantes :

  • Quelles sont les contraintes actuelles du site ? Sol (pensez au Test de Qualité du Sol!), lumière, exposition au vent, espace aérien et souterrain disponible, disponibilité en eau, fréquentation attendue, effets de corridor, proximité des voiries, dangers liés aux sels de déneigement, etc.
  • Quelles sont les contraintes futures ? Projets de réaménagement, modification des voiries, changement d’usage... sans compter sur la contrainte du changement climatique !
  • Quelles sont les essences satisfaisant aux contraintes existantes et futures en prenant en compte l’esthétique et le choix paysager (gabarit, forme, couleur, services écosystémiques, etc.) ?

Quelle essence d’arbre planter ?

Selon les espèces et variétés, les arbres n’ont pas tous la même longévité : les arbres d’avenir sont en général des espèces “forestières” de fin de succession et moins les espèces pionnières de début de succession qui ont des durées de vie plus limitées et plus adaptées aux espaces contraints (parfois seulement de 20-50 ans).

Compte tenu du bouleversement climatique, un arbre planté maintenant doit être choisi pour sa résilience face aux conditions de vie prévues à moyen et long terme, comme les longues sécheresses, les journées exceptionnellement chaudes et les périodes à pluviométrie élevée et variable.

Les espèces indigènes abusivement considérées non résilientes devraient toujours être plantées, pour autant que les apports en eau réguliers et suffisants soient garantis. Ce sont les conditions locales (station) qui priment sur les scénarios théoriques à large échelle. Il est possible aussi que ces espèces se maintiennent avec d’autres modes de gestion, une productivité plus faible, par la plantation d’écotypes plus adaptés, etc. Le fait qu’elles soient intégrées aux chaînes alimentaires locales plaide pour les maintenir le plus longtemps possible.

Le hêtre par exemple, s'il est positionné en fond de vallon frais, à proximité d'un cours d'eau ou d'un plan d'eau, peut se développer correctement malgré les changements du climat. C’est aussi le cas pour le chêne pédonculé, le saule blanc, l'érable sycomore, le bouleau pubescent, etc.

La sélection des arbres d'avenir peut varier en fonction des conditions locales. Il est recommandé de consulter des experts locaux en arboriculture pour obtenir des recommandations spécifiques à votre situation, ainsi que des cultivars ou écotypes appropriés.

Photo d'un imposant cèdre du Liban
Cèdre du Liban © Anual - CC BY-SA 4.0

Liste non exhaustive d'arbres qui sont connus pour leur adaptabilité aux conditions changeantes du climat et sont susceptibles de s’épanouir à long terme :

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Noix encore vertes © Jan van der Straaten, Saxifraga

Arbres caducs 

  • Arbre de Judée (Cercis siliquastrum)
  • Bouleau verruqueux (Betula pendula)
  • Charme (Carpinus betulus)
  • Châtaignier commun (Castanea sativa)
  • Chêne chevelu (Quercus cerris)
  • Chêne de Hongrie (Quercus frainetto)
  • Chêne pubescent (Quercus pubescens)
  • Chêne sessile (Quercus petrae)
  • Chêne vert (Quercus ilex)
  • Chêne-liège (Quercus suber)
  • Érable champêtre (Acer campestre)
  • Érable d’Italie (Acer opulus)
  • Érable de Cappadoce (Acer cappadocicum)
  • Érable de Montpellier (Acer monspessulanum)
  • Érable plane (Acer platanoides)
  • Frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia)
  • Frêne à fleurs (Fraxinus ornus)
  • Micocoulier du midi (Celtis australis)
  • Micocoulier occidental (Celtis occidentalis)
  • Noyer commun (Juglans regia)
  • Ormes (Ulmus sp.) : sélectionnez une variété résistante à la graphiose de l’orme.
  • Saule blanc (Salix alba)
  • Tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos)
  • Tilleul à petite feuilles (Tilia cordata)

Mais aussi (venant de plus loin) :

  • Catalpa (Catalpa bignonioides)
  • Charme houblon (Ostrya carpinifolia)
  • Copalme (Liquidambar)
  • Érable à sucre (Acer saccharum)
  • Érable freeman (Acer freemanii)
  • Février d’Amérique sans épine (Gleditsia inermis)
  • Ginkgo (Ginkgo biloba)
  • Savonnier (Koelreuteria paniculata)
  • Zelkova du Japon (Zelkova serrata).
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Cèdre du Liban © Anual - CC BY-SA 4.0

Arbres persistants (souvent utilisés en exploitation forestière) 

  • Cèdre de Chypre (Cedrus brevifolia)
  • Cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica)
  • Cèdre du Liban (Cedrus libani)
  • Cyprès (Cupressus sempervirens
  • Pin d’Alep (Pinus halepensis)
  • Pin maritime (Pinus pinaster)
  • Pin noir de Corse (Pinus nigra var. laricio)
  • Pin noir des Cévennes (Pinus nigra var. Salzmann)
  • Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
  • Sapin de Turquie (ou sapin de Bornmüller, Abies bornmuelleriana).
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Rameau d'argousier en fruits © Jan Van der Straaten, Saxifraga

Petits arbres et arbustes

  • Alisier blanc (Sorbus aria)
  • Alisier torminal (Sorbus torminalis)
  • Amélanchier europeen (Amelanchier ovalis)
  • Aubépine (Crataegus monogyna)
  • Bourdaine (Rhamnus frangula)
  • Cornouiller mâle (Cornus mas)
  • Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea)
  • Faux merisier (Prunus mahaleb)
  • Fusain d’Europe (Euonymus europaeus)
  • Nerprun (Rhamnus alaternus)
  • Noisetier (Corylus avellana)
  • Poirier commun (Pyrus communis)
  • Prunellier (Prunus spinosa)
  • Sorbier des oiseleur (Sorbus aucuparia)
  • Sorbier domestique (Sorbus domestica)
  • Sureau noir (Sambucus nigra)
  • Viorne (Viburnum opulus)
  • Viorne tin (Viburnum tinus)

Mais aussi : 

  • Argousier (Hippophae rhamnoides)
  • Azérolier (Crataegus azarolus)
  • Cotinus (Cotinus coggygria)
  • Genévriers (Juniperus oxycedrus, J. communis, J. phoenicea)
  • Laurier sauce et tin (Laurus nobilis, L. tinus)
  • Lilas sauvage (Syringa vulgaris)
  • Romarin (Rosmarinus officinalis)
  • Tamaris (Tamarix sp.)
  • Troene (Ligustrum vulgare)

Quel gabarit planter ?

Posez-vous toujours la question de la grandeur que l’arbre aura plus tard (gabarit, assise à maturité). De nombreux problèmes de cohabitation sont liés au manque de considération de ces éléments dès la plantation.

Gardez en tête les facteurs suivants :

  • Grandeur, volume : les aspects désirés en surface ont des conséquences souterraines.
  • L’occupation de l’espace souterrain : intimement liée à la grandeur hors sol.
  • Le port de l’arbre, c’est à dire la forme de la couronne (arrondie, étroite, colonnaire, pleureuse…) et la densité du feuillage. Une même essence peut être vendue sous plusieurs formes. Notez que les sujets obtenus par semis ont des comportements plus aléatoires que les obtentions par transplantation (souvent par greffage ou bouturage).
  • La longueur de tronc souhaitée sans embranchement (en raison de l’esthétique ou encore du gabarit de la chaussée).
  • L’intérêt pour la biodiversité ou, au contraire, son impact sur les écosystèmes.
  • L’esthétique (couleur des feuilles, couleur des fleurs, beauté de l’écorce…).
Photo d'un abricotier en rue
Abricotier à Potsdam © Botaurus, domaine public
Photo d'une personne vérifiant des plants dans une pépinière
Vérification des plants en pépinière © Polegar88

Une fois l’essence choisie, intéressez-vous aux plantes que vous achetez :

  • Renseignez-vous au préalable sur la physionomie des arbres chez des professionnels et fournisseurs.
  • La qualité des plants en pépinière est primordiale. Cette qualité initiale conditionnera la santé et l’avenir de votre arbre.
  • Inspectez attentivement les plantes, tant en pépinière qu’à la réception.
  • N’hésitez pas à refuser des plants de mauvaise qualité ou ne répondant pas aux critères minimaux requis pour leur bon développement.
  • Privilégiez les arbres de petite taille à la plantation (ne pas dépasser du 20/25). Plus les plants sont grands, plus ils sont chers et ont du mal à s’implanter. La différence de taille est très vite rattrapée par une pousse plus vigoureuse des jeunes sujets. Plantez donc “petit” tout en prévoyant “grand” dans les travaux de préparation des sols et l’espace disponible.

Un arbre d’avenir est planté pour plusieurs dizaines ou centaines d’années. Ce qui est le cas des arbres de première grandeur !

Photo d’un arbre (hêtre) avec beaucoup de racine en surface.
Hêtre © Felix Mittermeier, Pixabay

Passez à la plantation

Quand planter ?

La période idéale pour planter un arbre dépend de son espèce et de son climat local. Attention, il faut impérativement que l’arbre nouvellement planté soit “aouté”, c’est-à-dire qu’il soit préparé à survivre à l’hiver. Généralement la fin d’automne et l'hiver (hors gel) sont les meilleures saisons. Planter à la fin de l'automne permet un développement racinaire du jeune plant avant sa dormance, ce qui favorise la reprise idéale au printemps.

Astuce

Si vous disposez déjà de vos plants mais ne comptez pas les planter immédiatement, emballez les racines dans une toile humide pendant maximum 2 jours. Passé ce délai, mettez-les en jauge jusqu’à la fin de l’hiver au plus tard, avant leur plantation définitive. Evitez d’exposer les racines au gel, au vent ou au soleil.

    Calculez l'espace d'enracinement

    L'étendue des racines d'un arbre varie en fonction des conditions du sol. Les règles empiriques mentionnées ci-dessous peuvent donner une idée soit de la zone des racines à prévoir lors d’une plantation, soit la surface à protéger pour un arbre déjà en place. Retenez que pour conserver un arbre sain dans l’espace public (contraint), il faut lui réserver plusieurs dizaines de mètres cubes de sol de qualité.

    Photo d’un arbre (hêtre) avec beaucoup de racine en surface.
    Hêtre © Felix Mittermeier, Pixabay

    Pour un arbre existant :

    Dans des conditions idéales, les racines se déploient principalement horizontalement. La manière la plus simple de connaitre la surface enracinée (projection des racines) est de la représenter par rapport à la projection du houppier sur le sol (ombre portée lorsque le soleil est au zénith). Ces observations s'appliquent principalement aux arbres ayant une forme de couronne ronde ou pyramidale. Pour les arbres colonnaires, la zone des racines projetée est beaucoup plus grande que celle de la couronne.

    Pour une nouvelle plantation (dans un espace contraint) :

    Il faut compter approximativement 1 m³ de sol par année de vie souhaitée de l’arbre.
    Ex : Pour un arbre planté pour les cent prochaines années prévoyez 100 m³ de sol de qualité requis où les racines peuvent s’étendre et s’exprimer.

    Préparez le sol

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    © Bruxelles Environnement
    • Choisissez des essences adaptées à votre sol (texture, pH, drainage).
    • Prévoyez une fosse de plantation d’un diamètre correspondant à au moins 3 fois le diamètre de la motte sur 1.5 fois la hauteur de la motte. Dans le cas de racines nues, en fonction de la taille de l’arbre, prévoyez une fosse de plantation d’un diamètre de minimum 80 à 100 cm sur une profondeur de 70 cm.
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    • Séparez les terres arables (les 30 premiers centimètres) des terres du dessous.
    • Avant la plantation, faites le trou et mélangez la terre du site à du compost bien décomposé. Attention, conservez la séparation des terres lors du mélange.
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    © Bruxelles Environnement
    • Ameublissez et décompactez les parois et le fond de la fosse pour que les racines se développent facilement.
    • Le trou de plantation (plus petit que la fosse totale) doit être suffisamment profond pour que le collet (la partie où les organes aériens et souterrains se rencontrent) soit au niveau du sol. Attention à ne pas enterrer ce dernier, ni le mettre en contact avec le paillage.

    Plantez votre arbre

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    © Bruxelles Environnement

    1.

    Enfoncez un tuteur solide (bois de chêne ou de robinier, env. 10 cm de diamètre) d’au moins 70 cm en terre, dans le fond de la fosse creusée, face au vent dominant (sud-ouest).

    L’ancrage sert à stabiliser les racines, pas à maintenir le tronc droit. Les tuteurs bas (1 m) sont suffisants pour l’arbre et sont meilleurs pour la croissance de ses racines. Des poteaux plus longs sont recommandés dans les zones à risque de vandalisme ou de dommages.

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    © Bruxelles Environnement

    2.

    Si nécessaire, installez une aération ou un drainage. Ce n’est pas obligatoire dans le cas d’un site de plantation de qualité, qui reste préférable. Attention cette pratique est pertinente pour la construction de fosses de plantations en voiries ou espaces minéralisés, mais pas pour les plantations d’avenir dans les espaces verts et jardins. Aussi, évitez l’usage de plastique dans les sols.

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    © Bruxelles Environnement

    3.

    En racines nues, formez un cône au fond du trou avec le mélange de terre pour que le collet se trouve au niveau du sol fini ou quelques centimètres au-dessus (il descendra suite au tassement naturel). Les racines doivent être posées au fond du trou sans contact avec les parois latérales, ou, dans tous les cas, sans remontées de racines (crosses) liées à un trou trop petit.

    Attention

    Trempez la motte dans l’eau pendant 30 minutes avant la plantation ou, si vous plantez en racines nues, pralinez le plant (trempez les racines dans 1/3 d’eau, 1/3 d’argile et 1/3 de compost mûr).

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    © Bruxelles Environnement

    4.

    Pour les arbres en pot, les racines tournent souvent et forment un chignon. Veillez à les défaire sans les abîmer.

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    © Bruxelles Environnement

    Pour les arbres en motte (tontine), défaites le treillis métallique au niveau du collet sur un diamètre d’au moins 3 fois le diamètre du tronc à cette hauteur. La tontine ainsi que le treillis restent dans le sol.

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    © Bruxelles Environnement

    5.

    Parez les racines, c’est-à-dire coupez les éventuelles parties abîmées ou tordues avec un sécateur propre et désinfecté entre chaque arbre.

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    © Bruxelles Environnement

    6.

    Placez l'arbre dans le trou à la bonne profondeur ou légèrement plus haut (à cause de l’affaissement et tassement naturel du sol). Gardez l’arbre à racines nues légèrement plus haut que la profondeur de plantation finale.

    Ensuite, reliez l’arbre au(x) tuteur(s) à un ou deux endroits avec un lien souple. N'immobilisez pas l’arbre, il doit pouvoir conserver la souplesse naturelle de son tronc.

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    © Bruxelles Environnement

    7.

    Comblez le trou avec le mélange de terre arable (les 30 premiers centimètres mis de côté), en tassant très légèrement sans laisser de cavités. Répartissez la terre plus pauvre du dessous aux extrémités, et tassez toujours avec la pointe du pied vers le tronc. Ne marchez pas transversalement aux racines car cela peut provoquer leur rupture.

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    © Bruxelles Environnement

    8.

    • Prévoyez une cuvette d’arrosage pour maintenir l’eau au pied de l’arbre.
    • Arrosez abondamment.
    • Paillez ou mulchez le pied de l’arbre sans recouvrir le collet.

    Astuce

    Prenez en compte l'orientation de l'arbre en respectant si possible son orientation en pépinière. Cela diminue le risque de coup de soleil. Si les conditions sont différentes (réflexions du soleil depuis une surface vitrée, plantation entourée de revêtement minéral...), installez de la toile de jute autour du tronc pendant les 2 à 3 premières années.

    Le saviez-vous ?

    De nombreuses plantations échouent en plantant trop profondément. La bonne profondeur de plantation n’est - généralement - pas celle de la pépinière (un peu trop profonde à cause des transplantations successives). Le collet racinaire doit être visible juste au-dessus du sol. Si nécessaire, libérez donc le collet de la motte.

    Photo d’un arbre (hêtre) avec beaucoup de racine en surface.
    Hêtre © Felix Mittermeier, Pixabay

    Entretenez votre arbre

    • Contrôlez deux fois par an l’ancrage ainsi que les liens souples.
      • Prévoyez le retrait des poteaux d’ancrage une fois que l’arbre a grandi (généralement après 2 à 3 ans). Retirez également l’éventuelle toile de jute pour éviter la surchauffe.

      Soyez particulièrement attentif au cours des premières années, afin d‘assurer les soins de confortement et de parachèvement nécessaires.

      Arrosage

      • Arrosez régulièrement les jeunes arbres, au moins pendant les 3 premières saisons, de préférence le soir (ou très tôt le matin).
      • Pensez aux sécheresses hivernales (longues périodes froides mais sans pluie) : arrosez hors des périodes de gel.
      • Pendant les périodes sèches, veillez à un arrosage régulier. Il vaut mieux arroser beaucoup de temps en temps qu’un peu régulièrement. Les quantités absolues sont difficiles à déterminer, mais en règle générale, le sol doit être humide depuis l’arrosage jusqu’à, au moins, 40 cm sous le niveau du sol. Vérifiez cela avec une gouge en faisant toujours attention aux racines. Les quantités requises impliquent, la plupart du temps, le passage de citernes mobiles, soyez alors attentif à ne pas circuler au pied des plantations.
      Photo d'une personne déposant des écorces de pin dans un parterre de fleurs
      Ecorces de pin © Getty Images

      Désherbage 

      Mulchez la base de l'arbre pour retenir l'humidité, éviter l’évaporation et prévenir les adventices. Certaines essences sont très sensibles à la compétition pendant leurs premières années.

      Taille de formation

      Prévoyez éventuellement une taille de formation ou de nettoyage à la plantation ou en période de suivi. Avec du matériel végétal de qualité, la taille n’est pas nécessaire à la plantation ou pendant la période de croissance suivante (sauf si des corrections mineures doivent être apportées, comme par exemple une branche cassée, morte ou malade). L’élagage et la taille créent un stress supplémentaire pour l'arbre.

      Attention

      Trop d’arbres sont blessés au collet par les tondeuses et les débroussailleuses. Les blessures occasionnées sont des portes d’entrées pour les pathogènes et ravageurs qui peuvent réduire à zéro tous les efforts de plantation.

      Photo d’un arbre (hêtre) avec beaucoup de racine en surface.
      Hêtre © Felix Mittermeier, Pixabay

      Obligation, interdiction, procédures… que dit la loi ?

      Il est interdit de :

      • Procéder à des travaux d’élagage (avec des outils motorisés) et d’abattage d’arbres entre le 1er avril et le 15 août.

      Il est obligatoire de :

      • Respecter les distances de plantation entre les limites de propriétés pour :
        - les arbres d'une hauteur de 2 m minimum :  au moins 2 m à partir du milieu du tronc ;
        - les autres arbres, arbustes et haies : 0,5 m.
      • Demander un permis d’urbanisme pour :
        - abattre, déplacer ou tailler radicalement un arbre à haute tige ;
        - modifier la composition du sol autour de l’arbre d’une manière pouvant l’altérer.
      • Respecter les règles éventuellement fixées à l’échelle locale par les règlements communaux, règlements d’urbanisme zonés (RCU), plans particuliers d’affectation du sol (PPAS), plans d’aménagement directeurs (PAD) ou permis de lotir (PL).

      Partenaires

      Avec le soutien financier du projet "Clearing House"

      En savoir plus

      Fiches espèces associées