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Une initiative deBruxelles Environnement

Prenez soin des arbres en respectant la nature

Les arbres sont des investissements pour l'avenir et une clé de voûte de nos écosystèmes. Tout comme leur plantation, leur entretien de manière adéquate est essentiel pour assurer leur bien-être à long terme. 

Taille douce ou élagage raisonné : en adoptant des pratiques respectueuses de leur croissance naturelle, contribuez à préserver leur beauté et assurer leur présence pour les générations futures !

Photos de plusieurs arbres de différentes espèces se trouvant dans différents types de propriétés comme un parc public et un jardin privé

Laissez vivre vos arbres

Qu’ils se trouvent dans votre jardin, dans les parcs ou en voirie, les arbres améliorent la qualité de l’air, accueillent la biodiversité, atténuent la chaleur… 

Pour les maintenir en bonne santé, l’absence d’intervention est à préconiser, voire un entretien doux passant par une taille raisonnée respectant sa croissance naturelle.

Infos techniques

Public cible Particuliers - Entreprises - Pouvoirs publics
Saison Été - Hiver
Type d'action Entretenir - Préserver
Espace concerné Espace vert - Jardin - Natura 2000 - Voirie - Espace public - Cour de récré
Niveau Confirmé

Comment entretenir vos arbres?

En milieu urbain, les arbres doivent être entretenus, particulièrement quand ils sont jeunes, en prenant en compte les contraintes liées au milieu, ainsi que les choix erronés ayant pu être faits par le passé (espèce non adaptée aux conditions locales, taille d’entretien inappropriée…). 

Lorsque la santé et la stabilité de l’arbre ne peuvent plus être garanties, celui-ci doit être remplacé en prévoyant les mesures assurant son intégration (sol perméable, espace d’enracinement nécessaire…) et sa pérennisation (arrosage…), dès le début de la nouvelle plantation.

Arrosez les jeunes arbres

L'arrosage est important pendant les premières années de vie de l'arbre et pendant les périodes de stress hydrique (sécheresse, y compris en hiver !). Une fois l'arbre bien établi, il nécessite moins d'arrosage régulier. Cependant, une surveillance continue et une adaptation aux conditions locales sont toujours nécessaires pour assurer la santé à long terme de vos arbres.

L’arrosage peut varier en fonction des sols (sableux ou argileux), de l’exposition, des essences concernées, de leur grandeur et de la météo.

En voirie, veillez à aménager un apport en eau suffisant en conservant une bande de terre au pied des arbres, en limitant les revêtements imperméables à proximité et en redirigeant les eaux de surfaces vers les zones de plantation. En hiver, veillez à protéger les arbres de l’épandage de sel.

  • Arrosez vos jeunes plants pour favoriser l’installation racinaire.
  • Maintenez le sol humide en profondeur, sauf en cas de fortes gelées (attention à l’excès d’arrosage).
  • Privilégiez les arrosages copieux hebdomadaires (idéalement le soir) plutôt que les petits arrosages fréquents (superficiels et coûteux).

Les deux premières années suivant la plantation, en période sèche (y compris en hiver), arrosez vos jeunes plants en comptant : 

  • 50 à 100 litres tous les 10 jours par arbre de petit gabarit.
  • 200 à 300 litres tous les 15 jours par grand arbre.

Suivez les protections des nouvelles plantations

Lors de la plantation, des mesures sont généralement prises pour protéger le jeune arbre. Un suivi régulier passe aussi par l’entretien ou le remplacement des tuteurs cassés ou abimés, des liens endommagés ou trop serrés, et des autres protections qui peuvent nuire à l'arbre à long terme.

    • Retirez les liens qui attachent l’arbre au tuteur 2 ans après la plantation.
    • Une fois le tuteur retiré, prévoyez une autre protection, en particulier en voirie (circulation, vandalisme…).
    • S’il y en a une, retirez la toile de jute contre les coups de soleil 2 à 3 ans après la plantation car elle risquerait de provoquer des surchauffes.
    • Vérifiez régulièrement que les protections ne blessent pas l’arbre lors de sa croissance (ou parce qu'elles sont destructurées à la suite de vandalisme ou accidents). Enlevez-les ou remplacez-les au besoin.
    Photo d’un jeune arbre planté avec ses tuteurs de soutien et dont la surface au sol est herbeux
    Jeune arbre soutenu par des tuteurs © Fructibus - CC0

    Suivez la santé de vos arbres

    Un suivi régulier de vos plantations permet de détecter les problèmes phytosanitaires au plus tôt, pour espérer appliquer un traitement efficace. Flétrissement ou jaunissement des feuilles, dépérissement de rameaux entiers, descente de cime... les signes sont variés et plus ou moins discrets selon les causes sous-jacentes. 

    Une atteinte visible peut, dans certains cas, traduire un problème profond et déjà bien installé, voire irrémédiable. Dans d'autres cas, il s'agit d'une atteinte superficielle, parfois passagère.

    Un diagnostic attentif permet d'identifier le bon traitement à appliquer : amélioration du sol et de l'apport d'eau, taille adaptée, protection intégrée contre un ravageur...

    Dans les espaces fréquentés par le public, le suivi phytosanitaire du patrimoine arboré est une nécessité afin de garantir la sécurité des usagers. Une expertise et les mesures qui en découlent sont à réaliser dès les premiers signes de dégradation ou, dans les espaces verts publics fortement fréquentés, sur une base récurrente (par ex. tous les 5 ans). Un diagnostic visuel de l'arbre (VTA, visual tree assesment) permet de poser une première évaluation, avant de procéder au besoin à des expertises plus poussées (test de traction, densitométrie...).

    Les maladies sont nombreuses et parfois spécifiques à une seule essence. Elles peuvent être causées par des bactéries, des champignons (maladies cryptogamiques ou champignons lignivores) ou des insectes, et être favorisées par des actes de gestion inappropriés ou des conditions locales dégradées (manque d'eau, sol compacté...). Selon les capacités de résistance des individus, elles peuvent leur être fatales.

    La santé des arbres peut être menacée par des problèmes divers et variés :

    • La chenille processionnaire du chêne
    • Le chancre de l’écorce du châtaigner (champignon)
    • La mineuse des feuilles du marronnier (papillon)
    • La suie de l'érable
    • La chalarose du frêne
    • Le scolyte typographe
    • Etc.
    • Appliquez les principes de la lutte intégrée : surveillez, appliquez des mesures préventives et privilégiez les méthodes mécaniques ou physiques lorsqu’elles sont réalisables.
    • La pulvérisation de pesticides sur des arbres produit une importante dérive et est donc interdite dans la grande majorité des cas (sauf cas particuliers liés à la fruiticulture professionnelle).

    Détectez les premiers symptômes

    Diminution de la densité du houppier

    Le houppier (ou couronne) est dégarnie et n'offre pas un aspect cohérent. Des trous sont présents, il manque visiblement des branches ou des rameaux entiers. Ces éléments sont à comparer avec un individu sain de la même essence.

    Descente de cime

    Le sommet du houppier se dessèche, des branches mortes peuvent en dépasser. Il y a parfois un regain de vitalité des branches inférieures : la cime donne donc l'impression de descendre.

    Jaunissement, brunissement, flétrissement

    Des feuilles ou des rameaux entiers deviennent jaunes et/ou bruns, d'apparence molle ou sèche à brûlée selon les atteintes.

    Décollement d'écorce

    Des parties d'écorce se décollent anormalement (certains arbres perdent périodiquement leur écorce sans aucune atteinte, comme les platanes).

    Cette liste n’est pas exhaustive et certains symptômes peuvent s’apparenter à d’autres problèmes, tels que des carences, une asphyxie racinaire (eau stagnante), des effets de sécheresse prolongée... Il convient donc de consulter un spécialiste de l’arbre pour poser un diagnostic et prendre les mesures adéquates.

    Photos de plusieurs arbres de différentes espèces se trouvant dans différents types de propriétés comme un parc public et un jardin privé
    © Ana De Wagter - Bruxelles Environnement

    Pratiquez la taille douce et raisonnée

    Taillez vos arbres

    Bien qu’il vaille mieux éviter les tailles, celles-ci permettent de structurer l’arbre et de lui donner la forme la mieux adaptée aux contraintes locales et aux objectifs paysagers. Elles peuvent viser à garantir la sécurité, la résistance mécanique et, dans certains cas, à augmenter la durée de vie de l’arbre (ex : arbres têtards). 

    Une taille inadaptée peut, au contraire, avoir tout l'effet inverse : augmentation de la fragilité de l'arbre et des risques associés, réduction de sa capacité à fournir des services écosystémiques (rafraichissement...).

    Dans un milieu aussi contraint que la ville, la taille est un acte de gestion indispensable, mais qui nécessite expertise et attention. Elle doit être raisonnée et réfléchie. Posez-vous donc les bonnes questions !

    Le saviez-vous ?

    Les branches cassées sont une auto-gestion de l’arbre qu’il n’est pas toujours nécessaire d’éliminer. Pour autant qu'elles ne présentent aucun danger, il est même intéressant de laisser ces branches brisées qui représentent des micro-habitats pour la biodiversité.

    Posez vous ces questions pour déterminer si la taille est légale

    La taille perturbe-t-elle la faune ?

    La période de nidification des oiseaux au sens de l’ordonnance nature s'étend du 1er avril au 15 août de chaque année (avancée au 1er mars dans les réserves naturelles). Pendant cette période légale, la taille (élagage par des engins à moteur) des branches de 10cm des arbres à haute tige et l'abattage des arbres sont interdits, sauf dérogations ou exceptions prévues par un arrêté du Gouvernement.

    Un principe général de non dérangement de la faune, des nids et des habitats implique en outre de porter une attention particulière aux arbres, même s'ils ne relèvent pas de la catégorie « arbre à haute tige », et ce même en dehors de la période légale. Toute nidification visible d'une espèce indigène est protégée et il convient d'inspecter au mieux toute zone d'intervention.

    La période de nidification des oiseaux se prolonge en raison des changements climatiques, selon les années. La vigilance est de mise dès février (nichées précoces), et s'étend parfois jusque septembre (nichées tardives).

    Pour les vieux arbres, arbres creux (anciens trous de pics, bois fendus par le gel - gélivures -, caries et cavités dues au pourrissement...), arbres remarquables, arbres en massifs forestiers, etc. la vigilance doit porter également sur la présence de chauves-souris arboricoles, en particulier les maternités (en général en juin-juillet) et les colonies en hibernation (entre novembre et mars). À ces périodes, les attentes au gîte sont généralement dramatiques pour la colonie.

    L'arbre est-il remarquable ?

    Vérifiez si votre arbre fait l’objet de mesures de protection avant toute intervention, notamment en vérifiant s'il est repris à l'inventaire scientifique d'Urban. Les arbres remarquables en raison de leur âge, leur dimension ou leur rareté doivent faire l'objet de la plus grande attention.

    Avez-vous besoin d'un permis d'urbanisme ?

    Un permis d’urbanisme est généralement obligatoire pour les travaux d'élagage et d'abattage d'arbres à haute tige (arbre de 4 m de hauteur au moins, avec un tronc d’au moins 40 cm de circonférence, mesuré à 1,5 m du sol).

    En matière de taille, la règlementation urbanistique distingue depuis 2022 la taille d'entretien et la taille radicale  :

      • Taille d'entretien (sans permis) : l'élagage qui ne met pas en péril la survie de l'arbre, qui vise à maintenir ses dimensions, sa forme ou sa vigueur, en coupant des branches mortes ou malades. La taille d'entretien peut couper des branches saines et vives à condition qu'elles aient moins de 22 cm de diamètre, qu'on n'enlève pas plus du tiers du houppier (réparti sur l'ensemble de la couronne). Si l'arbre est remarquable, la taille ne peut pas modifier sa silhouette.
      • Taille radicale (soumise à permis) : l'élagage qui met en péril la survie de l'arbre, notamment l'étêtage, le ravalement, le rapprochement, la réduction de couronne, la coupe de branches charpentières, la taille d'adaptation (suppression d'une partie du houppier pour l'adapter aux contraintes locales), la taille de conversion (modification significative de la forme du houppier, sa structure ou sa composition).
      Peut-on abattre un arbre mort ?

      Vous pouvez être vite tenté d'abattre un arbre mort (ou dépérissant) sans permis d'urbanisme. C'est généralement autorisé, mais attention : depuis 2022, un permis est requis dans les sites "naturels", à savoir les zones vertes et zones vertes de haute valeur biologique au plan régional d'affectation du sol (PRAS) et les sites Natura 2000. Les arbres morts sont particulièrement importants pour la biodiversité !

      La taille est-elle nécessaire ?

      La taille constitue une atteinte directe à l'intégrité de l'arbre. Réalisée dans de mauvaises conditions, elle peut engendrer un affaiblissement du sujet et un risque de développement de maladies, de défauts et faiblesses structurelles. Une taille inadaptée peut conduire à devoir abattre un arbre à terme. Ne les taillez donc qu’en cas de nécessité !

      Tailles superflues

      Les tailles sont superflues lorsqu'elles ne permettent pas de garantir la stabilité et la pérennité de l'arbre, sa sécurité pour les usagers ou sa cohabitation avec certaines infrastructures. Elles n'ont généralement qu'un intérêt esthétique - et encore, elles ont parfois pour conséquence de transformer l'arbre en porte-manteau.

      • Évitez d’intervenir : laissez autant que possible les arbres plantés dans des zones peu fréquentées, isolés ou en massifs, à leur propre développement.

      Tailles nécessaires

      La taille peut s'avérer nécessaire dans certaines circonstances, généralement liées au caractère urbain et à la proximité humaine :

      • Taille de sécurité des bois morts et branches fragiles dans un jardin ou les zones fréquentées.
      • Taille de cohabitation pour adapter les dimensions des arbres à proximité d’une façade, d’une ligne électrique, en voirie ou d’alignement (cela résulte souvent d'un choix d'essence inadapté).
      Elle peut aussi être liée aux choix initiaux de conduite de l'arbre, c'est-à-dire la manière dont il a été structuré.

        Taille régulière pour les formes architecturées

        Ces tailles sont nécessaires pour conserver une forme prédéfinie (typiquement pour les tilleuls, marronniers, platanes et charmes).

        • Tous les 2 à 3 ans : taille en tête de chat ou candélabre, taille en têtard. Une taille annuelle est possible mais déconseillée. Dans les alignements, alternez pour maintenir des arbres refuges !
        • Tous les ans (avec recalibrage tous les 5 ans) : arbres palissés, en rideau, marquises, tonnelles... Généralement une taille en vert annuelle (attention à la période de nidification).

        Ces tailles peuvent aussi être nécessaire parce qu'un développement naturel non accompagné au départ d'une taille architecturée peut provoquer des problèmes structurels (ces arbres sont généralement vieux, parfois creux, avec des charpentières peu solides). Une conversion peut se faire moyennant un accompagnement de 5 à 8 ans.

        Attention

        La stabilité et la santé d’un arbre sont difficilement assurées si vous passez d’un port architecturé à un port libre ou semi-libre sans accompagnement par un spécialiste.

        Quelles sont les principales formes taillées ?

        Le "port" désigne la forme générale d'un arbre. On distingue plusieurs types de port, essentiellement le port naturel, mais aussi celui obtenu selon le niveau de contrainte qui lui est appliqué.

        Plus un arbre est taillé, plus les coûts d'entretien augmentent, ainsi que les risques phytosanitaires (maladies, défauts structurels...).

        Les types de ports au regard de la contrainte :

        • Port libre : l’arbre exprime pleinement son architecture naturelle , il pousse naturellement. Le port naturel d'un arbre est variable sur l'essence et le cultivar.
        • Port semi-libre : l’arbre est d’apparence libre et naturelle, mais la forme est en réalité maintenue par des interventions occasionnelles.
        • Port architecturé : des interventions régulières sont nécessaires pour maintenir une forme bien définie, qui dépend du type de taille (taille en gobelet, en rideau, en marquise, en tête de chat, en tonnelle…)
        Numéro Caractéristiques
        Forme libre 1 Comportement naturel de l'arbre sans contrainte ( le port peut être globulaire, ovale, obovale, fastigié, évasé, conique... mais soumis aux aléas).
        Forme semi-libre 2 Comportement naturel de l'arbre, mais maintenu par des interventions occasionnelles pour conduire une forme moins soumise aux aléas.
        Cépée 3 Forme d'un arbre coupé presque à ras du sol et qui se redéveloppe sur plusieurs troncs (tige multiple). 
        Gobelet
        4
        Petit développement (basse-tige), généralement pour la production fruitière.
        Rideau 5 Forme architecturée avec couronne étroite, taillée en parallélépipède sur ses 6 faces, souvent pour former des alignements étroits.
        Marquise 6 Forme architecturée avec couronne en rideau d'un côté, et en arche de l'autre, surplombant un chemin, une route, une allée par ex.
        Tonnelle 7 Forme architecturée, avec une couronne plate sur des charpentières horizontales de manière à former un parasol.
        Numéro Caractéristiques
        Boule 8 Forme maintenue arrondie.
        Fuseau 9 Forme étroite, fastigiée, généralement utilisée dans des espaces contraints (voiries étroites)
        Ogive 10 Forme ovale, ogivale, avec un arrondi notable.
        Pyramide 11 Forme pointue, aux faces parfois abruptes selon l'intensité de la taille. 
        Nuage 12 Forme de l'art topiaire, issue de la pratique japonaise du niwaki, qui maintient des bouquets ou coussins arrondis à l'extrémité de charpentières dénudées.
        Tête de chat 13 Forme architecturée en candélabre, avec taille régulière des rejets sur des "boules" cicatricielles (les têtes de chat).
        Palissade 14 Forme palissée d'arbres conduits de manière à présenter des charpentières guidées sur des câbles. Utilisée pour créer des rideaux ou pour la fruiticulture.

        Quand tailler vos arbres ?

        En évitant la période de débourrement (éclosion des bourgeons et apparition des feuilles) et de descente de sève (juste avant la chute des feuilles) ainsi que les périodes de gel, de fortes chaleurs ou de nidification, vous pouvez en théorie tailler vos arbres entre le 15 août et le 1er avril avec des objets motorisés (jusqu'au 1er mars en réserves naturelles) et toute l’année avec des outils manuels.

        Vous avez le choix entre :

        Avantages Inconvénients
        La coupe estivale (« en vert », de mi-avril à septembre) Meilleur recouvrement des plaies, moins de rejets, meilleur repérage du bois mort. Risques accrus de dérangement de la faune, interventions limitées aux engins manuels.
        La coupe hivernale (période de dormance, de fin septembre à février) Meilleure visibilité générale (défauts, fourches...), moins de pertes de réserves nutritives de l’arbre, moins de risques de maladies (pathogènes moins actifs), moins de végétaux à évacuer. Sur vieux arbres et arbres creux : risques de dérangement de la faune hivernante.

        Par types d’arbres

        Idéalement, taillez :

        • les résineux (pin, épicéa, cèdre...) : entre décembre et octobre
        • les fruitiers :
          • à noyaux (cerisier, prunier…) : de début août à mi-septembre
          • à pépins (poirier, pommier,…) : de mi-novembre à début avril
        • les feuillus (chêne, peuplier, bouleau…) :
          • taille de formation : dé début octobre et mi-décembre
          • taille d’entretien : de début juin à fin juillet

        L'ordonnance nature interdit l’élagage avec des outils motorisés ainsi que l’abattage des arbres entre le 1er avril et le 15 août (à partir du 1er mars en réserves naturelles) afin de respecter la période de nidification des oiseaux, sauf circonstances exceptionnelles. Même en dehors de ces périodes, il est interdit de déranger intentionnellement et en connaissance de cause la nidification des oiseaux indigènes.

        Fruitiers à pépins : Janvier - Mars
        Fruitiers à pépins : Mi-Novembre -
        Fruitiers à noyaux : Août - Mi-Septembre
        Feuillus (entretien) : Juin - Août
        Feuillus (formation) : Octobre - Mi-Décembre
        Résineux : Octobre -

        Quel matériel utiliser ?

        À vos risques et périls

        Manipuler des engins (scies, tronçonneuses), a fortiori en hauteur et dans des positions inconfortables, représente un risque majeur pour votre sécurité. Les informations données ici le sont à titre indicatif. Faites préférablement appel à des professionnels !

        Élaguer un arbre nécessite du matériel adapté et en bon état, gage de sécurité pour l'élagueur et de meilleures chances de reprise pour l'arbre. Des vêtements de sécurité sont nécessaires pour éviter les accidents (pas d'élagage en tongs et short !)

        Prenez soin de vous équiper adéquatement, avec :

        • Des gants de protection confortables (avec renfort anti-épines en kevlar dans la paume et sur les doigts et protection de l'artère radiale).
        • Un pantalon anti-coupures (si vous tronçonnez), de type C (non professionnel), ou de type A ou B (forestiers et professionnels).
        • Des outils bien affutés (sécateur à lame franche et non à enclume, échenilloir, scie manuelle…) qui permettent un travail net, sans blesser l'arbre ou augmenter le risque d'accident.
        • Pour les grands arbres, les élagueurs professionnels doivent veiller à être parfaitement outillés et disposer des équipements de protections individuelles (ou EPI ) : chaussures de sécurité anti-coupures (EN 345-2), gants anti-coupures, manchettes (8 couches de toile capables d'arrêter d'une chaine de tronçonneuse), pantalon anti-coupure, casque léger et coloré avec lunettes protectrices (attention, ils ont généralement une durée de vie limitée à 5 ans), protection auditive, kit antichute….

        Les outils qui entrent en contact direct avec le bois vif sont à désinfecter entre chaque arbre, avec de l’alcool à bruler ou du vinaigre ménager (les antifongiques qui sont des produits phytopharmaceutiques sont interdits). Cette mesure de précaution permet d'éviter la propagation de maladies d'arbre en arbre (voire de jardin en jardin pour un professionnel).


        Quelles sont les principes de base à respecter ?

        Bonnes pratiques : à réaliser !

        • Avant de réaliser un entretien, vérifiez d’abord si des espèces nicheuses occupent votre arbre. Si c'est le cas, vous ne pouvez pas travailler sans dérogation "nature".
        • Selon l'épaisseur des branches à couper et/ou de l'ampleur de l'élagage, assurez-vous de disposer d'un permis d'urbanisme.
        • Privilégiez la coupe de branches d’un diamètre de 5 cm maximum. Plus le diamètre de la coupe est petit, plus le recouvrement de la blessure sera rapide, ce qui limitera fortement le risque de contamination par des pathogènes.
        • Effectuez la coupe nettement et perpendiculairement à l’axe de la branche en démarrant de la ride de l’écorce (pli intérieur côté tronc, sur le haut de la branche), sans arracher l'écorce du tronc (pas de coupe trop rase).
        • Sur les branches lourdes, allégez d'abord la branche à couper pour éviter le risque d'arrachement : plus haut sur la branche à couper, faites une première entaille sur le côté inférieur, puis un peu plus haut (1 cm), une seconde entaille sur le côté supérieur. Évacuez la section coupée avant d'effectuer la coupe nette.
        • Si les branches sont trop haut, faites réaliser l’élagage par des professionnels, c’est-à-dire des grimpeurs élagueurs diplômés et assurés pour ce type de travail, qui établiront un périmètre de sécurité et s’assureront, entre autres, que les lignes électriques proches soient hors tension.

        Mauvaises pratiques : à éviter !

        • Proscrivez la taille radicale, qui détériore la santé et stabilité de l’arbre - elle est soumise à permis.
        • Proscrivez l'élagage d'un arbre sur plus d’1/3 de son volume - c'est également soumis à permis.
        • Proscrivez la coupe de branche d'un diamètre égal ou supérieur à la moitié du diamètre du tronc principal (sauf lors de la taille de formation) : ce stress majeur pour l'arbre produit des boursouflures et une cicatrisation incomplète.
        • Proscrivez les coupes qui engendrent des sections plates (horizontales) : l'eau s'y accumule et peut induire un pourrissement.
        • Limitez la taille hivernale de plus de 10 à 20 % de la couronne par intervention à maximum tous les 2 ans sur un même sujet de port architecturé.
        • Pour les arboristes grimpeurs, évitez les chaussures à griffes qui blessent l’écorce.
        Illustration des 3 tailles à proscrire (étêtage, ravalement et rapprochement)
        1. Étêtage / 2. Ravalement / 3. Rapprochement

        Tailles radicales à proscrire

        Ces tailles (soumises à permis) doivent être strictement limitées et justifiées : l'étêtage ou écimage (élimination complète de la couronne de l'arbre, tronc sectionné à l'horizontale), le ravalement (élimination de la quasi totalité des branches de plus de 10 cm de diamètre, rabattement au niveau du tronc principal) et le rapprochement (coupe des branches pour réduire la taille de la couronne et lui redonner une forme particulière).

        Réutilisez vos produits de coupe ("déchets verts"), par exemple en créant du compost grâce aux branches broyées (bois raméal fragmenté, ou BRF), du paillage en laissant les résidus au pied de l’arbre, des piquets ou fascines de bois mort à l’aide de grosses branches, un tas de bois refuge, une pyramide à lucane cerf-volant…

        Bonne méthode de coupe

        Une coupe nette en trois temps, dans les règles de l'art, permet un recouvrement rapide de la plaie. La partie lourde de la branche est d'abord évacuée, avant de procéder à la coupe finale, proprement, à la base de la branche. Le travail est sécurisé et la cicatrisation est facilitée.

        Dessin montrant les étapes d'une coupe en 2 temps
        E1: étape 1 / E2: étape 2

        Mauvaise méthode de coupe

        Une coupe mal gérée, avec section directe à la base d'une branche lourde, peut conduire à l'arrachement de l'écorce. Le poids du branchage et du feuillage arrache la branche et une partie de l'écorce vers le bas. Le travail est dangereux et la cicatrisation difficile (risques élevés de pourrissement et champignons).

        Dessin montrant les risques de déchirures d’une branche si la taille ne se fait pas en deux temps
        A. Ride de l'écorce / B. Col de la branche / C. Limite entre la branche et le tronc

        Comment réagir à des cas particuliers ?

        Pour tailler deux branches en fourche et éviter qu’elles se fendent : prévenez l’apparition d’écorce incluse (branches jointes non soudées, séparées par l’écorce, ce qui les fragilise) en éliminant la plus petite branche (souvent lors de la taille de formation) ou, si elle est déjà trop épaisse, en effectuant un haubanage (solidification avec des cordes creuses en polypropylène tissé) ou un haubanage statique (perçage avec un câble en acier).

        Schéma montrant ce qu’il faut faire (tailler la petite branche ou haubanage) et ne pas faire (laisser les branches se fendre) en cas de branches en fourche
        1. Branches en fourches / 2. Branches fendues / 3. Taille de la plus petite branche / 4. Haubanage

        Pour éliminer une branche morte , un chicot ou un rejet mort : coupez la partie morte le plus près possible du bourrelet annulaire (renflement de bois vif) sans atteindre celui-ci. Taillez dans le bois mort en épargnant le bois vif (l'arbre s'est déjà protégé de sa partie morte), avec une section parallèle à l'axe du tronc ou de la branche (axe de la partie vive résiduelle). Lorsque le contexte le permet, préserver du bois mort favorise la biodiversité !

        Illustration d’une coupe légèrement au-dessus du bourrelet annulaire d’une branche morte (avant et après)
        Coupe au-dessus du bourrelet annulaire (A)
        Photo d’un élagueur professionnel en haut d’une nacelle avec une élagueuse sur perche lui permettant de tailler l’arbre sous tous ses angles
        Elagueur professionnels taillant un arbre remarquable (houx) à l’aide d’une élagueuse sur perche © Ana De Wagter - Bruxelles Environnement

        Procédez à la taille de formation des jeunes arbres

        La taille de formation est effectuée les premières années après la plantation de jeunes arbres. L’objectif principal est de favoriser la croissance d’un tronc droit, fléché, régulièrement ramifié, avec une forme et jusqu’à une hauteur définies par les contraintes et le projet paysager. On garantit ainsi un bel équilibre de la ramure en évitant la formation de fourches.

        Pour certaines espèces d’arbres, la taille de formation n'est pas nécessaire, car elles présentent naturellement un port adapté ou sont sensibles à une intervention excessive. 

        Ainsi, le choix de l’essence est primordial, chaque essence d’arbre étant caractérisée par un port naturel (arrondi, pyramidal, oval...) et une sensibilité à la taille différents.

        Quand et combien de temps ?

        Ces interventions doivent être prévues dès la plantation. Elles s’étalent en général sur quelques années après la plantation (5 à 10 ans). Les arbres qui ne sont pas "formés" peuvent être récupérés après quelques années, mais plus l'arbre grandit, plus les branches à couper sont épaisses : le stress et les risques sanitaires augmentent donc fortement avec la négligence des soins de confortement après la plantation !

        Les opérations de taille sont réalisées en hiver, hors de la saison végétative, et peuvent être complétées par des petites opérations en feuilles, notamment des pincements (coupe de branches vertes) de drageons, rejets et gourmands.

        Comment procéder à la taille de formation ?

        • Assurez le fléchage (num. 10 sur l'illustration) pour obtenir un tronc haut et droit, en respectant l’architecture de l’arbre. Cette opération passe par le dégagement de la flèche (fin de la tige qui deviendra le tronc une fois adulte) pour les espèces qui en ont une (dominance apicale). La flèche doit toujours dépasser d'au-moins 15 cm les autres branches.
        • Taillez le jeune arbre pour obtenir des formes particulières (cépée, rideau, marquise, tonnelle…).
        • Sélectionnez les charpentières (en particulier sur les ports architecturés) en choisissant des branches vigoureuses bien réparties tout autour du tronc, à au moins 30 cm les unes des autres. Des branches sur un même niveau du tronc peuvent provoquer des problèmes de structure, de solidité et d'équilibre. Conservez les plus robustes et éliminez les autres.
        • Régulez la vigueur des rameaux (num. 9 sur l'illustration) pour ralentir le développement d’un axe au bénéfice d’un autre en dépointant (couper une branche d’un rameau latéral) ou pinçant au vert (couper une pousse en croissance au printemps). Gérez spécifiquement les branches redressées qui forment un axe de 60° ou plus avec l'horizontale (ou moins de 30° avec le tronc), qui déstructurent le houppier et risquent de provoquer des écorces incluses (fragilité), coupez entièrement la branche (si elle représente moins de 25% du volume du houppier) ou raccourcissez-la de manière à favoriser un rejet sur la face inférieure. Exception : les cultivars colonnaires à port fastigié.
        • Éliminez les drageons indésirables (pousses partant des racines, num. 1 sur l'illu) et rejets mal ancrés (pousses partant du tronc ou de la souche, num. 2 sur l'illu). Supprimez en particulier les rejets du porte-greffe, qui peuvent prendre le dessus sur la variété greffée.
        • S’ils présentent une menace pour la sécurité (lieu fréquenté, surplomb de stationnements...), supprimez les bois morts (num. 5 sur l'illu), chicots de taille (moignons de branche non alimentés par la sève, num. 4 sur l'illu) et les rameaux parasités (num. 8) ou cassés (num. 7). Le maintien de bois mort peut être favorable à la biodiversité (micro-habitats). Il s'agit donc de trouver un équilibre.
        • Supprimez également les branches qui se frottent (num. 6).
        Le saviez-vous ?

        Les gourmands ou suppléants (branche partant d’une branche ou du tronc et détourne la sève, fig. 3 sur le schéma) sont volontairement développés par l’arbre pour augmenter la surface foliaire, la photosynthèse et finalement produire plus de réserves, le plus souvent suite à un traumatisme. Contrairement aux idées reçues, les supprimer contribue en réalité à condamner l’arbre en réduisant ses ressources.

        1. Drageons
        2. Rejets
        3. Gourmands
        4. Chicot de taille
        5. Bois mort
        6. Frottements de branches
        7. Rameau cassé 
        8. Branche malade
        9. Régulation de la vigueur
        10. Fléchage
        Image montrant la limite de la coupe du houppier pour atteindre le gabarit souhaité
        1. Hauteur du futur gabarit / 2. Hauteur de l'arbres après quelques années / A. Branche à réduire / B. Branche à couper préventivement

        Taille d'élévation de couronne

        À l'état naturel, les branches basses d'un arbre ne s'élèvent pas lorsqu'il pousse. Une taille d'élévation accompagne le développement de l'arbre pour rehausser artificiellement sa couronne et permettre de dégager une hauteur suffisante en-dessous (notamment en espace public, pour permettre le passage des personnes et des véhicules). 

        Supprimez les branches du houppier temporaire pour atteindre le gabarit souhaité. Effectuez une remontée progressive (non brutale, établie sur plusieurs années) de la couronne en supprimant les branches basses du tiers inférieur de l'arbre (jamais plus d'1/3 de la hauteur). Couper trop de branches d'un coup réduirait drastiquement les ressources de l'arbre.

        Élaguez progressivement les branches :

        • En-dessous du gabarit prévu à maturité (suppression préventive des charpentières trop basses).
        • Trop rapprochées les unes des autres  (elles réduisent la vigueur de la cime).
        • En commençant par les plus basses du houppier, proportionnellement à la hauteur de l’arbre (maximum 1/3).
        Photo d’un élagueur professionnel en haut d’une nacelle lui permettant de tailler l’arbre en hauteur et réceptionnant, à l’aide d’une grue de levage, une grande branche tout juste coupée
        Elagueurs professionnels réceptionnant, à l’aide d’une grue de levage, une grande branche coupée © Ana De Wagter - Bruxelles Environnement

        Procédez à l’élagage des arbres adultes

        L’élagage a pour but de garantir la sécurité d’arbres à port semi-libre, et leur intégration par rapport aux infrastructures qui ne peuvent être déplacées (façades, lampadaires, câbles électriques...).

        Toutefois il est primordial de garder en tête que le choix, dès le départ, d’une essence adaptée au volume disponible, le respect des distances de plantation et des tailles de formation permettent de réduire considérablement le besoin d’élagage des arbres adultes.

        Photo d’un élagueur professionnel en haut d’une nacelle lui permettant de tailler l’arbre en hauteur
        Elagueurs professionnels sur une nacelle © Ana De Wagter - Bruxelles Environnement

        Comment procéder à l’élagage ?

        En vous basant sur les croquis de la partie précédente (taille de formation) :

          • Au-dessus des zones à risque (sentiers, routes…) taillez le(s) bois mort, chicot et branches fragiles risquant de céder sous leur propre poids.
          • Contenez le volume des arbres à proximité des façades.
          • Élaguez les branches basses des arbres en massif (pas lorsqu’ils sont isolés) dans un jardin ou un parc à fréquentation élevée, pour dégager des chemins ou réduire les risques de dégradations (collision, grimpe).
          • En voirie, dégagez un passage suffisamment haut pour les piétons (3 à 5 m) et les véhicules (4,5 à 6 m) avec une taille d'élévation de couronne (voir plus haut).
          • Maintenez le port architecturé des arbres ayant cette structure (une conversion vers un port semi-libre peut s'envisager moyennant une vigilance accrue pendant 5 à 8 ans).
          Photos de plusieurs arbres de différentes espèces se trouvant dans différents types de propriétés comme un parc public et un jardin privé
          © Ana De Wagter - Bruxelles Environnement

          Obligations, interdictions... que dit la loi ?

          Il est interdit de :

          • Procéder à des travaux d’élagage (avec des outils motorisés) et d’abattage d’arbres pendant la période de nidification entre le 1er avril et le 15 août (à partir du 1er mars en réserves naturelles).
          • Tuer, blesser, capturer ou transporter des espèces protégées, détruire ou endommager leurs habitats intentionnellement ou en connaissance de cause, les perturber, notamment en période de reproduction ou d’hibernation.
          • Abattre, tailler de manière radicale ou déplacer un arbre à haute tige sans permis d'urbanisme.

          Il est obligatoire de :

          • Obtenir une dérogation nature motivée auprès de la Région pour procéder à des travaux d’élagage entre le 1er avril et le 15 août sauf (1) abattages d’urgence/de sécurité (sur base d’arrêté du Bourgmestre ou permis en urgence) avec contrôle préalable des nidifications et rapport écrit à Bruxelles Environnement, ou (2) travaux d'utilité publique (gestionnaires publics) motivés par l'intérêt public majeur, pour autant que les arbres soit à plus de 60m d'un site protégé (Natura 2000 ou réserve).
          • Obtenir un permis d’urbanisme pour élaguer des branches d’une circonférence de 21 cm ou plus, ou tailler plus d'1/3 du houppier ou modifier la silhouette d'un arbre remarquable.
          • Obtenir un permis d’urbanisme pour abattre ou déplacer un arbre à haute tige.

          Calendrier (synthèse)

          Interdiction élagage/abattage : Avril - Mi-Août
          Interdiction élagage/abattage (réserves) : Mars - Mi-Août
          Nidification des oiseaux : Février - Septembre
          Maternité des chauves-souris : Juin - Août
          Hibernation des chauves-souris : Janvier - Avril
          Hibernation des chauves-souris : Novembre -
          Coupe estivale : Mi-Avril - Septembre
          Coupe hivernale : Octobre -
          Coupe hivernale : Janvier - Février
          Taille fruitiers à noyaux : Août - Mi-Septembre
          Taille fruitiers à pépins : Mi-Novembre -
          Taille fruitiers à pépins : Janvier - Avril
          Taille formation feuillus : Octobre - Mi-Décembre
          Taille entretien feuillus : Juin - Août
          Taille résineux : Décembre -
          Taille résineux : Janvier - Octobre

          Partenaires

          Avec le soutien financier du projet "Clearing House"

          En savoir plus

          Fiches projets associées