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Une initiative deBruxelles Environnement

Buren Nature : des aménagements pour les oiseaux dans le bâti à Laeken

Sensible à la disparition des moineaux domestiques à Bruxelles, le collectif citoyen a décidé de mener des actions pour freiner le plus possible le déclin de cet oiseau emblématique. Des nichoirs et des plantes nourricières pour le moineau ont été installés dans le quartier ainsi que des gîtes pour le martinet noir. Pour favoriser les oiseaux, il est indispensable de penser à la fois au gîte et au couvert !

Caractéristiques générales

Projet Action pour les espèces • Création de biotope • Végétalisation • Gestion écologique
Surface renaturée (m²) 70m²
Maître d'ouvrage Groupe citoyen
Groupe citoyen Buren / Voisins rue de Laubespinstraat – rue Ernest Salustraat
Biotopes Bâtiment • Toiture • Petit jardin • Parc • Verger
Paysages Ville Dense
Accessibilité au public oui, via les trottoirs des rues
Espèce(s) cible(s) Oiseaux • Petites bêtes
Insectes et oiseaux (moineaux, martinets)
Conception et réalisation Groupe citoyen, coach nature et biodiversité de Natagora pour Bruxelles Environnement (conseils de base), Eric Etienne de Moineaux et biodiversité asbl (conseils techniques Moineau), Martine Wauters de Natagora/GT Martinets (conseils techniques Martinet), Mieke Deceuninck de Natuurpunt Brussel (conseils techniques), Ferme Nos Pilifs (fabrication des nichoirs sur mesure), Passion & Rénovation S.A (location d’une nacelle pour placer les nichoirs).
Coût 3000 €
Financement Bruxelles Environnement via Inspirons le Quartier
Dates 01/07/2022 - 31/12/2023
État du projet Fini
Adresse Croisement des rues Ernest Salu et Laubespin à 1020 Laeken

Pour améliorer l'accueil des oiseaux du bâti et renforcer les liens sociaux

Au-delà des objectifs d’amélioration de la biodiversité dans le quartier, le collectif cherche également à accroitre les moments de rencontre autour d’activités en lien avec la nature. Par exemple, plusieurs balades sur la thématique des moineaux domestiques et des martinets ont été organisées, mais aussi des sessions d’informations. Des moments collectifs de plantations et d’installations de nichoirs ont également été organisés.

Conditions préalables

Le moineau domestique et le martinet noir souffrent de l’isolation thermique des bâtiments qui engendre une perte de leurs cavités de nidification. En priorité, il s’agit de se concentrer sur les possibilités d’action dans les quartiers où ces espèces sont déjà présentes. Il s’agit d’offrir aux oiseaux les conditions naturelles dont ils ont besoin pour se nourrir, s’abriter, nicher et se reproduire. Pour ce faire, il faut opter pour l’installation d’espèces de plantes indigènes.

Pour installer des nichoirs, il faut s’assurer du bon état des façades des bâtiments (corniches, matériaux d’isolation, gouttières…) et recourir à un dispositif sécurisant pour atteindre les hauteurs nécessaires (échelles stables, nacelles ou entreprises spécialisées).

L’aménagement de tout espace public est soumis à autorisation.

Dans le cadre de ce projet, la végétalisation des pieds d’arbres de la rue a nécessité une demande d’autorisation d’occupation du sol délivrée par l’autorité compétente à savoir la Ville de Bruxelles via son service Espace Vert.

Astuces de terrain

Témoignage de Mieke, membre du collectif : « Avant de monter un projet comme celui-ci, il faut s’assurer de s’entourer de personnes qui ont des compétences en organisation d’évènements, qui mettront la main à la pâte à toutes les étapes et qui amèneront les outils nécessaires pour les travaux : foreuses sur batterie, visseuses, échelles... Il faut aussi prendre du temps pour rencontrer les habitants dans la rue et leur parler directement du projet, afin de communiquer et de convaincre le plus grand nombre de participer aux différentes activités. Parler aux voisins de vive voix, aller sonner à la porte et aborder, cela fonctionne beaucoup mieux que la communication via affiches et flyers, ou via les réseaux sociaux. »

Aménagements et choix des plantes

Le moineau domestique adulte se nourrit pour l'essentiel de graines diverses. Opportuniste, il peut aussi consommer de petits invertébrés. Il apprécie aussi les jeunes plantules, les fruits tendres, certains bourgeons. Il se nourrit surtout au sol et parfois en vol pour capturer des insectes. Il exploite aussi les pullulations de pucerons. Pour favoriser les moineaux, vous pouvez planter des espèces herbacées (comme du chénopode, du mouron des oiseaux, de la renouée des oiseaux, des joncs, de la bourse-à-pasteur, du pissenlit, des plantains, de la vesce) et arbustive (comme sureaux, chèvrefeuilles, houx, rosiers et ronces, genévrier, troène, lierre grimpant ou arbustes à baies).

Le martinet noir est insectivore strict et n’a pas besoin d’implantation de végétation spécifique mais bénéficie de tout ce qui favorise les populations d’insectes (végétation et plans d’eau). En revanche, l’accès à son nid doit être bien dégagé.

Pour en savoir plus sur ces oiseaux et ce que vous pouvez faire pour les aider :

Les chiffres clés
  • Nombre d’arbustes et arbres plantés : 5
  • Superficie de parterres de plantes vivaces indigènes : 3 m²
  • Nombre de nichoirs à moineau domestique : 15
  • Nombre de nichoirs à martinet noir : 15
  • Nombre de trous de boulin ouverts : 15
  • Nombre de trous réalisés sous corniche : 15
  • Pourcentage de nichoirs occupés en 2023 : 55%

Aménagements réalisés pour les moineaux

Pour les moineaux, il faut aménager des corridors écologiques : en particulier des haies, des arbustes, et des plantes grimpantes. Les moineaux ne se déplacent pas sur de longues distances ; ils font des étapes dans la végétation pour se rendre d’un endroit à un autre. Les corridors écologiques sont également importants pour que les juvéniles puissent trouver d'autres colonies pour se reproduire. Certaines colonies, comme celle de la rue Laubespin sont des "poches de survie". Pour la conservation de l’espèce, il est important de stabiliser et développer ces poches de survie, et de favoriser la reconnexion avec d’autres colonies.

Les aménagements du collectif ont donc visé à l’amélioration de la connexion écologique par l’installation de diverses plantations (grimpantes, vivaces produisant des graines...) et de nichoirs favorables aux oiseaux.

Plantation d’un Hortensia grimpant qui apprécie l’ombre et n’a pas besoin d’un câble pour grimper sur la façade. Cette plante radicante s’accroche directement sur un mur sain.

Aménagements réalisés pour les martinets

Le collectif souhaitait également implanter, dans la rue de Laubespin, plus d'habitats et plus de nourriture pour le martinet noir. Les martinets mangent des insectes (“plancton aérien”) en vol. D’où l'importance de planter et de semer des plantes indigènes qui attirent les insectes via le nectar, le pollen et les fruits.

Trous de boulins ouverts, et nichoirs pour moineaux et martinets © Collectif Buren

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