Installez un poulailler
Les poules sont les championnes du recyclage et des alliées du jardin naturel !
Découvrez comment aménager simplement un poulailler favorable à la nature.
Installez votre poulallier
Un poulailler, c’est plus qu'une source d'œufs frais. C'est un véritable refuge pour la nature et un atout pour les jardiniers qui luttent contre la mousse et les limaces. Que ce soit un projet individuel ou collectif, c’est une initiative bénéfique pour la nature, mais dont l’emplacement est crucial pour le bien-être des poules.
Infos techniques
Prévoyez l’installation de votre poulailler
Où placer votre poulailler ?
Quelques principes de base pour identifier le lieu le plus approprié :
- Dans un endroit calme, à l'abri du vent et des prédateurs.
- Si possible près d'un arbre pour permettre aux poules de bénéficier d’ombre naturelle et se mettre à l’abri de leurs prédateurs volants... Nivelez le sol pour installer le poulailler sur une surface plane.
- Si les poules sont dans un coin fermé du jardin, veillez à leur laisser minimum 5 m² chacune pour picorer et se déplacer librement.
- Vous pouvez laisser vos poulettes vagabonder librement dans le jardin. Dans ce cas, pensez à protéger vos parterres de fleurs ou votre potager, ou à leur installer un coin compost rien qu’à elles pour détourner leur gourmandise.
- Il est aussi possible de bricoler des enclos “mobiles” à déplacer pour concentrer le labour des poules sur des zones spécifiques. Ces enclos n’ont pas vocation à être des poulaillers, juste des aires de jeux pour vos poules en journée.
Choisissez vos poules
Choisissez une race rustique adaptée à notre climat. Pour cela, rien de mieux qu’une poule locale. En prenant des poules de Herve, Ardennaises, Braekel, ou des Barbu de Watermael ou de Boitsfort, vous préservez le patrimoine génétique belge. Vous pouvez aussi adopter des poules retraitées de l’élevage industriel, via l’asbl Red een Legkip.
Les poules sont des animaux sociables, pour leur bien-être, tâchez d’en prendre au moins deux. Et pour rappel, pour avoir des œufs, nul besoin d’adopter un coq !
Construisez votre poulailler
De quel matériel avez-vous besoin ?
- Du bois non traité pour la structure (privilégiez des matériaux durables et non toxiques comme le bois labellisé FSC ou PEFC, non traité, ou traité thermiquement (palette EUR EPAL marquée HT). Prévoyez un plancher surélevé pour protéger de l’humidité. Evitez les fentes dans la structure et les murs (pour éviter l’invasion de poux rouges).
- Du grillage/treillis pour les fenêtres (prévoir une bonne ventilation pour éviter l'accumulation d'humidité, qui peut conduire à des maladies, mais sans avoir trop de courants d’air).
- Une porte (suffisamment grande pour faciliter le nettoyage).
- Du matériau imperméable et isolant pour le toit (en bois, en tôles PVC, en tuiles par exemple). Veillez à incliner le toit pour permettre l’écoulement de l’eau de pluie. La hauteur du toit à son point le plus haut peut être d’environ 2 m, et à son point le plus bas d'environ 1,8 m.
- Des vis.
- Des charnières pour la porte et les fenêtres. Il existe des portes qui se ferment automatiquement et permettent d’éviter les attaques de renards ou de martres (notamment les dispositifs ChickenGuard ou Omlet).
- De la paille pour la litière.
- Et bien sûr : quelques poulettes !
Aménagez votre poulailler
Le poulailler doit comporter au minimum :
- Un logement principal qui se ferme, avec une surface au sol de 2 m² minimum par poule.
- Un pondoir : un panier ou une boite de 30 cm x 30 cm avec de la paille ou de la sciure de bois. Les poules ne pondant pas toutes en même temps, comptez 1 pondoir pour 2 poules.
- Un perchoir : fixez un bâton de 6 cm de diamètre entre deux murs du poulailler à environ 1 m du sol. Le mieux est de prévoir des bâtons à différentes hauteurs de sorte que les animaux puissent sauter de bâtons en bâtons pour gagner de la hauteur.
- Un bain de poussière : un bac de sable sec où les poules pourront s’ébrouer pour nettoyer leur plumage des parasites.
- Une mangeoire qui se ferme pour éviter la dispersion de la nourriture et le vol par d’autres animaux opportunistes.
- Un abreuvoir avec de l’eau propre à renouveler tous les jours.
- Une rampe en pente qui permet aux poules de descendre et de monter dans leur abri.
Aménagez la nature aux alentours
Plantez des arbustes et des plantes indigènes autour du poulailler pour attirer les insectes et les oiseaux, qui aideront à contrôler les parasites. Cela fournit également un abri supplémentaire pour vos poules et améliore la biodiversité de votre jardin.
Par ailleurs, laissez quelques bûches ou branches et des feuilles mortes dans un coin. Cela sert de refuge à quelques larves d’insectes, riches en protéines et particulièrement appréciées par les poules.
Protégez vos poules des prédateurs
Même en ville, les poules ont des ennemis. Les renards principalement, mais aussi les fouines et les martres, qui sont susceptibles de les attaquer. Les prédateurs chassent la nuit, il est donc impératif de rentrer les poules tous les soirs pour les mettre à l’abri des prédateurs qui grimpent et qui creusent.
Pour cela, prévoyez :
- Une clôture solide de 1,9 m de haut, avec des mailles de maximum 3-4 cm.
- À la base, enterrez la clôture à 50 cm dans le sol. Si cela n’est pas possible, placez des dalles, un treillis ou des planches sur 40 cm de large à l’extérieur de l’enclos.
- Au sommet, repliez la clôture de 40 cm vers l’extérieur, pour former un angle de 20° à 30°.
Cohabitez avec certains oiseaux du quartier
Il est préférable de tenir les pigeons, pies, corneilles et rapaces à l’écart de vos poules car ils peuvent les stresser, voler leurs œufs ou leur nourriture, voire les tuer.
En revanche, les poulaillers sont une aubaine pour les moineaux dont les populations sont en déclin à Bruxelles. Ils s’y invitent pour picorer des graines, prendre de l’eau et des plumes et apprécient les bains de sable. Leur présence ne présente aucun inconvénient pour les poules. Peut-être même que vous pourrez observer la présence du discret accenteur mouchet. Pour permettre aux petits oiseaux de s’aventurer dans le poulailler, prévoyez des mailles de grillage de 2,5 à 3 cm maximum.
Entretenez votre poulailler et soignez vos poules naturellement
Un entretien régulier du poulailler est essentiel pour la santé des poules :
- Changez la litière au moins une fois par semaine, nettoyez les mangeoires et les abreuvoirs. Le fumier de poule est un excellent engrais naturel pour votre jardin, utilisez-le pour enrichir votre sol.
- 2 à 4 fois par an, brossez l’ensemble du poulailler à l’eau savonneuse. Pour le désinfecter, badigeonnez les murs et le plafond à la chaux tous les 2 ans.
- Prenez soin de vos poulettes au quotidien : veillez à une alimentation équilibrée pour vos poules. Privilégiez les restes de cuisine et les grains biologiques pour éviter les pesticides.
- Les poules sont omnivores, veillez à diversifier leur alimentation (certains mélanges commerciaux sont adaptés à leurs besoins, les graines uniquement ne suffisent pas), ou laissez-les vagabonder dans le jardin.
- Veillez à ce que la terre du poulailler soit naturelle et éventuellement agrémentée de sable et de petits graviers, nécessaire au bon fonctionnement de l’appareil digestif des poules (pour leur gésier).
Obligations, interdictions, procédures...que dit la loi?
Il est interdit de :
-
Posséder des cocqs dans certaines communes bruxelloises :
Renseignez-vous auprès des services communaux pour connaitre la réglementation qui s’applique chez vous.
Il est obligatoire de :
- Demander un permis d’environnement de classe 2 à partir de 30 poules. La demande se fait à la Commune, pour les demandeurs privés (comptez 125 €), ou à Bruxelles Environnement pour les demandeurs publics.