Écureuil roux _{Sciurus vulgaris}

Reconnaissables entre mille à leur queue en panache et à leurs grands yeux, les écureuils sont de mieux en mieux représentés en Région de Bruxelles-Capitale. Une bonne nouvelle alors que l’espèce était il y a peu menacée d’extinction. 

Cette recrudescence est due en grande partie à une meilleure protection, davantage axée sur l’espèce et à une gestion adéquate des zones très boisées.

L'écureuil roux est souvent aperçu dans les bois et parcs, surtout aux premières heures du matin et en fin de journée.

Mesurant une vingtaine de centimètres auxquels il faut ajouter une queue touffue de la même taille, il est identifiable par sa fourrure rousse, sa remarquable agilité dans les arbres. Il disperse les graines et contribue à la régénération des forêts.

Présent toute l'année, l'écureuil n'hiberne pas vraiment. Les journées pluvieuses, il reste dans l'un de ses nids aménagés à la fourche de hauts arbres, dans des vieux arbres creux (trous de pics) ou encore dans des gîtes et nichoirs. Territoriaux, le mâle et la femelle ne se fréquentent que pour l'accouplement, en dehors de cette période, chacun vit sa vie avec ses propres nids (ils en changent souvent !) et ses nombreuses cachettes de nourriture.

Entre janvier et mars, c'est la saison des amours : les mâles se mettent en chasse. La reproduction donne lieu, au bout d'environ 39 jours, à la naissance de 1 à 10 petits, mais plus souvent autour de 3 ou 4. ILs seront sevrés et indépendants après environ 7 à 10 semaines.

• Visibilité : janvier à décembre
• Reproduction : janvier à mars, éventuellement mai à août
• Naissances : février-avril, seconde portée possible en juin-septembre

Les arbres sont indispensables à sa survie : l'écureuil y trouve sa nourriture (glands, noisettes, graines, baies, petits fruits... mais aussi nids d'oiseaux dont il peut consommer œufs et oisillons) et y installe son nid, aussi appelé "hotte". L'espèce est essentiellement forestière et apprécie les forêts mixtes : la présence de conifères est un élément favorable, notamment parce qu'il raffole des pommes de pins (cônes).

On sait depuis quelques années qu'il consomme énormément de champignons souterrains, dont il favorise la dispersion. Malheureusement, c'est une pression supplémentaire : les champignons accumulent les polluants (comme les métaux lourds) et les écureuils sont ainsi fort exposés et empoisonnés.

Les continuités arborées lui permettent de se déplacer. Même s'il s'aventure dans les zones ouvertes pour chercher nourriture et matériaux pour son nid, il évite de s'aventurer trop loin du couvert rassurant des arbres, où il peut se réfugier rapidement en cas d'attaque de prédateur.

Pour favoriser cette espèce :

• Privilégiez les arbres et buissons indigènes à noix et baies, ainsi que les conifères dont il consomme les graines.
• Préservez les arbres morts, arbres creux et arbres têtards.
• Laissez des tas de feuilles mortes et des zones de mousse dans la pelouse : les écureuils s'en emparent pour aménager leurs nids.
• Afin d'éviter au maximum que les écureuils ne traversent les rues, laissez pousser des arbres de part et d'autre d'une route pas trop large, dont les feuillages se touchent au-dessus de la route.
• Installez un gîte à écureuil dans les zones où l'espèce est observée.
• Lors des sécheresses et canicules, une assiette d'eau fraiche changée quotidiennement est bienvenue. 

• Proscrivez les pesticides.
• Ne les nourrissez pas et assurez-vous de ne pas laisser de déchets alimentaires à leur portée; cela peut perturber leur régime alimentaire naturel.

On sait depuis quelques années qu'il consomme énormément de champignons souterrains, dont il favorise la dispersion. Ce serait le cas des truffes ! 

En disséminant les spores, il permet aussi de favoriser la mycorhization des futurs chênes, noyers et autres hêtres issus des graines qu'il cache et oublie. C'est une espèce ingénieur : l'écureuil façonne la forêt !