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Une initiative deBruxelles Environnement

Plantez un verger traditionnel

Les fruitiers, un plaisir partagé avec la nature !

Les vergers traditionnels sont très appréciés par les pollinisateurs, les oiseaux, les chauves-souris, les petits mammifères…qui adorent leurs fleurs, leurs fruits et leurs cavités. Pommes, poires, prunes, cerises : cultivez votre verger, aidez la nature et régalez-vous !

Photos de pommes accrochées aux branches d’un pommier

Plantez des arbres fruitiers, maillon de la nature en ville !

Alors qu’ils marquaient autrefois le paysage des campagnes, les vergers jouent aujourd’hui un rôle structurant dans les espaces naturels de notre région. Ils connectent les espaces verts entre eux, sont très appréciés par les animaux et nous permettent de produire une alimentation locale! 

Infos techniques

Public cible Particuliers - Entreprises - Pouvoirs publics
Saison Automne - Hiver
Type d'action Planifier - Aménager - Entretenir - Améliorer un CBS+
Espace concerné Jardin - Espace vert - Espace public
Niveau Intermédiaire

Planifiez votre verger

Identifiez l’emplacement idéal

Par définition, un verger est un espace qui rassemble plusieurs arbres fruitiers sans créer d’aspect “boisé”. Il faut disposer d’une surface suffisante pour accueillir une dizaine d’arbres assez espacés pour préserver un espace aéré et ensoleillé. Comptez donc quelques centaines de mètres carrés au moins.

La superficie exacte dépend de plusieurs facteurs : le nombre d’arbres souhaités, le gabarit adulte des arbres (hautes tiges, demi-tiges, basses tiges), l’agencement des plants, les distances entre les arbres préconisées pour éviter les maladies (variables selon les variétés).

Photo d"un abricotier comportant des abricots
Abricots © Fir0002 - CC BY-SA 3.0

Recommandations sur le choix du terrain

  • Privilégiez les sites exposés sud ou sud-ouest, ensoleillés 6 à 8 heures par jour.
  • Assurez-vous d’avoir un sol assez profond (min. 75 cm) et de bonne qualité en le faisant analyser par un laboratoire agréé.
  • Favorisez les sols drainants (le sol doit rester frais mais l’eau doit pouvoir s’évacuer).
  • Pensez à compléter le verger de haies vives brise-vent.

  • Évitez les sols trop humides ou trop secs.
  • Proscrivez les sites où la nappe phréatique affleure, les prairies humides, berges et fonds de vallées.
  • Évitez les zones trop venteuses et soumises aux gelées tardives.
  • N’installez pas votre verger dans des milieux naturels d’intérêt biologique comme des prairies maigres.

Découvrez la carte des vergers bruxellois

Choisissez les espèces et variétés

  • Pour le choix des variétés au sein d’une même espèce, vous devez tenir compte :
    • De la qualité des fruits et leur vocation : fruits à cuire, à jus ou à manger crus, temps de conservation et valorisation.
    • De la résistance au froid, aux maladies et aux ravageurs : variétés ne nécessitant pas de pesticides.
    • Des périodes de floraison et de maturation : variétés dont la maturité s’étale au cours des saisons.
    • Du mode de fécondation : croisé (cela nécessite la plantation de variétés compatibles) ou auto-fécondé.
    • De l’alternance : certaines variétés ont une productivité irrégulière, il faut donc les diversifier.

Découvrez des fruitiers en fonction de vos préférences et contraintes de terrain sur notre portail !

  • Évaluez si vous souhaitez des essences et variétés :

Basse tige : tronc de 60 à 80 cm, couronne de 2 à 4 m de hauteur.

Mi-tige ou demi tige : tronc de 1 à 1,2 m, couronne de 4 à 8 m de hauteur.

 Haute tige : tronc de 1,6 à 1,8 m de hauteur, couronne de 8 à 15 m de hauteur.

Gardez en tête que certains arbres fruitiers peuvent vivre 100 ans : c’est un investissement à long terme !

Photo d'Ailante glanduleux, une espèce exotique envahissante
Ailante glanduleux (espèce exotique envahissante) © H. Zell, CC BY-SA 3.0
  • Optez pour des essences résistantes et adaptées à votre sol, pour éviter de devoir adapter celui-ci.
  • La grandeur dépend de l’espèce ou, dans beaucoup de cas, de la hauteur et de la vigueur du porte-greffe (l’espèce sur laquelle la variété intéressante est artificiellement greffée).
  • Attention à ne pas planter d’espèces exotiques envahissantes !
    • Les fruitiers traditionnels les plus plantés à Bruxelles sont le pommier, le poirier, le cerisier, le prunier et le noyer. Il en existe des centaines, voire des milliers de variétés.
    • Bien que moins résistants au froid et aux gelées tardives, vous pouvez aussi installer le pêcher, l’abricotier ou encore le figuier.
    • Parmi les fruitiers traditionnels, mais un peu oubliés, pensez aux néflier et cognassier.
    • Les petits arbres et arbustes fruitiers sont toujours très appréciés au sein ou au pourtour du verger. C’est le cas du cassissier, du groseillier, du framboisier, du mûrier roncier, du myrtillier, de l’églantier, du noisetiers…
    Le saviez-vous?

    Il faut distinguer les espèces ou essences (par ex. le pommier, le poirier, le prunier…) des variétés ou cultivars d’une même espèce, c’est-à-dire les différentes formes d’un même fruit (par ex. la Granny Smith et la Jonagold sont des variétés de pommes). Le Centre de recherches agronomiques de Gembloux a ainsi répertorié plus de 1200 variétés de pommes, 1000 de poires, 200 de cerises, 350 de prunes ou 70 de pêches.

    Floraison Récolte
    Abricotier Avril Juillet - Août
    Argousier Mars - Avril Septembre - Octobre
    Cassissier Avril Juillet - Août
    Cerisier Avril - Mai Juin - Juillet
    Figuier d'Italie Avril - Mai Juillet - Août
    Framboisier Avril - Mai, Juillet - Août Juin - Juillet, Août - Octobre
    Groseillier Mai Juin
    Floraison Récolte
    Mûrier blanc Juin - Juillet Septembre
    Myrtillier Mai Juillet - Octobre
    Noisetier Février - Mars Octobre
    Poirier Avril - Mai Août - Octobre
    Pommier Avril - Mai Octobre - Novembre
    Prunier Mars - Avril Juillet - Septembre
    Ronce à mûres Juin - Juillet Août
    Vigne Juin Septembre

    Dessinez un plan de plantation

    Planifiez l’agencement des arbres sur le terrain en fonction de leur hauteur et de leur envergure une fois qu’ils seront adultes, mais aussi de leurs besoins particuliers (exposition au soleil, type de sol…).

    Les vergers de production sont traditionnellement composés de lignes parallèles. En espaces verts, les agencements peuvent prendre des formes plus organiques.

    Plantez par exemple en quinconce avec un espacement de 1,2 fois le diamètre de l’arbre une fois adulte.

    Schéma d'une plantation en carré comparée à une plantation en quinquonce
    © Bruxelles Environnement
    Schéma de l'agencement permettant un pâturage tournant durant les période de cueillette
    Variétés mûres : 1) En juin/juillet / 2) Du 1 au 14/09 / 3) Du 15 au 30/09 / 4) Du 1 au 15/10 © Bruxelles Environnement

    Tenez compte des chemins d’accès, et d’éventuelles contraintes légales comme les distances aux limites mitoyennes (2 mètres).

    N’oubliez pas les distances nécessaires entre les arbres : les vergers doivent rester aérés et il ne faut pas que les arbres se touchent. Ceci permet une pénétration de la lumière, une circulation de l’air, une réduction des maladies, et le maintien de la valeur écologique de la strate inférieure.

    Sur les grands terrains, notamment ceux qui sont pâturés, il est préférable de rassembler les variétés qui fructifient à la même période, en variant toutefois variétés et essences pour éviter les maladies.

    158b_malus-sylvestris_saxifraga-jasenka-topic(2).jpg 158b_malus-sylvestris_saxifraga-jasenka-topic(2).jpg
    Pommes et feuillage du pommier sauvage © Jasenka Topic, Saxifraga

    Pommier, Poirier

    Distance entre lignes :

    • Haute tige : 10 m
    • Mi-tige : 5 m
    • Basse tige : 4 m

    Distance dans les lignes : 

    • Haute tige : 10 m 
    • Mi-tige : 5 m 
    • Basse tige : 2 m 
    198_dprunus-cerasus_saxifraga-ed-stikvoort.jpg 198_dprunus-cerasus_saxifraga-ed-stikvoort.jpg
    Cerises © Ed Stikvoort, Saxifraga

    Cerisier

    Distance entre lignes :

    • Haute tige : 12 m
    • Mi-tige : 5 m
    • Basse tige : 5 m

    Distance dans les lignes :

    • Haute tige : 12 m
    • Mi-tige : 5 m
    • Basse tige : 5 m (Gisela : 2,5 m)
    208b_prunus-domestica_saxifraga-rutger-barendse.jpg 208b_prunus-domestica_saxifraga-rutger-barendse.jpg
    Prunes © Rutger Barendse, Saxifraga

    Prunier, Cognassier, Abricotier, Pêcher

    Distance entre lignes :

    • Haute tige : 8 m
    • Mi-tige : 5 m
    • Basse tige : 5 m

    Distance dans les lignes :

    • Haute tige : 8 m
    • Mi-tige : 5 m
    • Basse tige : 5 m
    136d_juglans-regia_saxifraga-jan-van-der-straaten.jpg 136d_juglans-regia_saxifraga-jan-van-der-straaten.jpg
    Noix encore vertes © Jan van der Straaten, Saxifraga

    Noyer

    Distance entre lignes :

    • Haute tige : 16 m
    • Mi-tige : 10 m
    • Basse tige : /

    Distance dans les lignes :

    • Haute tige : 16 m
    • Mi-tige : 8 m
    • Basse tige : /
    41-acastanea-sativa_b-le-cocq-forest.jpg 41-acastanea-sativa_b-le-cocq-forest.jpg
    Châtaigner © B. Le Cocq, Commune de Forest

    Chataigner

    Distance entre lignes :

    • Haute tige : 14 m
    • Mi-tige : 7 m
    • Basse tige : /

    Distance dans les lignes :

    • Haute tige : 14 m
    • Mi-tige : 7 m
    • Basse tige : /

    Procurez-vous des plants de qualité

    Comme pour toute plantation, le choix de plantes saines et de qualité est un gage de réussite important.

    • Rendez-vous dans une pépinière ou chez un arboriculteur spécialisé.
    • Évitez les achats en ligne dans des jardineries peu scrupuleuses ou dans la grande distribution.
    • Lorsque c’est possible, préférez les variétés RGF-Gblx, pour « Ressources génétiques fruitières de Gembloux ». Il s’agit de variétés anciennes qui étaient en voie de disparition, et qui sont remises sur le devant de la scène pour leur robustesse et leur résistance aux maladies.
    • Les variétés Trad-RGF sont quant à elles des variétés traditionnellement cultivées dans nos régions, mais qui peuvent être plus difficiles à cultiver (sensibilité aux maladies, ports spécifiques…).
    • Pensez à vérifier la qualité générale des plants.
    Le saviez-vous?

    Les vergers de vieux arbres à haute tige sont un élément majeur pour bon nombre d’espèces. Leurs anfractuosités accueillent une large quantité d’espèces, comme des colonies de chauves-souris ou des nids de chouettes. Malheureusement, ces arbres vieillissants ou morts sont souvent abattus et remplacés par des arbres plus jeunes et productifs.

    Photos de pommes accrochées aux branches d’un pommier
    Pommier © Tom Swinnen - CC0 License

    Aménagez votre verger

    Plantez au bon moment

    • Idéalement, réalisez la plantation en novembre, voire en décembre. Pour certaines variétés, vous pouvez le faire jusque fin mars/début avril, en-dehors des périodes de gel, de neige ou de pluies abondantes.
    • Renseignez-vous sur la meilleure période pour planter la variété choisie.
    • Plantez de manière échelonnée dans le temps afin d’arriver à un équilibre des âges (mélange d’arbres de moins de 30 ans ; de 30 à 60 ans ; de plus de 60 ans ; dégénérescents ou morts).
    Astuce

    Vous disposez déjà de vos plants mais vous ne comptez pas les mettre en terre immédiatement ? 

    Emballez les racines dans une toile humide maximum 2 jours, ou mettez-les en jauge : recouvrez les racines de terre humide et stockez-les à l’abri avant leur plantation définitive, jusqu’en mars au plus tard. 

    Évitez d’exposer les racines au gel, au vent ou au soleil.

    Dessin de la partie basse d'une personne entrain de creuser avec une pelle
    © N. Blanc, BE

    Équipez-vous du matériel utile

    Il vous faudra tous les équipements requis pour une plantation classique : bêches, brouette, bâches pour stocker les terres, mais aussi des cordes ou mètres d’arpenteurs pour garantir les distances de plantations.

    Préparez le terrain

    Astuce

    Placez des jalons qui serviront de repère visuel une fois le trou creusé, à l’aide d’une planche à planter : il s’agit d’une planche solide de 2,5 mètres de longueur, avec une encoche de 5 cm au centre (où placer le tronc de l’arbre quand le trou sera creusé) et une encoche de 2 cm environ à chaque extrémité. Positionnez la planche perpendiculairement aux vents dominants, placez l’encoche centrale au centre de la future fosse, et enfoncez dans le sol des bâtons dans les deux petites encoches.

    Schéma montrant les terres arables et terres du dessous
    1. Terre arable / 2. Terre du dessous / 3. Profondeur / 4. Diamètre du trou de plantation © Bruxelles Environnement
    1. Indiquez les emplacements des fosses sur base du plan établi via des repères visuels (jalons, piquets) à l'aide d’un décamètre ou d’une équerre optique.
    2. À l’aide d’une bêche (ou d’une pelle mécanique sur les terrains difficiles), ôtez le gazon sur la partie à creuser, en enlevant le moins de terre possible.
    3. Préparez une fosse de plantation de 50 cm de profondeur :
      1. d’un diamètre correspondant à 3 fois la taille de la motte (s’il y a une motte de terre)
      2. ou, dans le cas de racines nues (pas de motte de terre), d’un diamètre de 50 à 60 cm (pour les arbres de basse-tige) et 80 à 100 cm (pour les arbres de demi- et haute-tige)
    4. Séparez les terres arables (les 30 premiers cm de profondeur, qui sont généralement plus foncés) des terres du dessous (plus pauvres). Les terres séparées peuvent être laissées en tas à côté du trou plusieurs semaines ou plusieurs mois en attendant la plantation. Par facilité, si vous souhaitez travailler en peu de temps et garder une pelouse propre, travaillez sur une bâche.
    5. Ameublissez les parois de la fosse.
    6. Avant la plantation, mélangez la terre du site à du compost décomposé, en conservant la séparation des terres (arables et du dessous).

    Préparez la plantation

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    Panier en treillis placé au fond de la fosse puis rabattu jusqu'au tronc une fois la terre replacée © Bruxelles Environnement

    Déposez éventuellement un panier en treillis contre les rongeurs dans le trou, contre ses parois. Il est normal que le panier dépasse largement du sol, il faudra ensuite le rabattre en fin de plantation.

    bxlenv_fa58_planter-des-arbres-avenir_515x290_21.jpg
    © Bruxelles Environnement

    Enfoncez un tuteur solide (bois de chêne ou de robinier, env. 10 cm de diamètre) d’au moins 70 cm en terre, dans le fond de la fosse creusée, face au vent dominant (sud-ouest). Utilisez les repères et jalons placés autour du trou pour y loger la planche à planter et localiser la position du tuteur.

      Dans les zones qui seront fauchées mécaniquement, préférez 2 tuteurs fins, à 50 cm du tronc, dans un axe Ouest-Est. Attachez ensuite l’arbre à l’aide de deux ligatures souples (1 cm de jeu de part et d’autre du tronc).

      Trempez la motte dans l’eau pendant 30 minutes avant la plantation ou, si vous plantez en racines nues, pralinez le plant : trempez les racines dans 1/3 d’eau, 1/3 d’argile et 1/3 de compost mûr.

      bxlenv_fa58_planter-des-arbres-avenir_515x290_23.jpg
      © Bruxelles Environnement

      En racines nues (si l’arbre à planter n’a pas de motte de terre), formez un cône au fond du trou avec le mélange de terre-compost pour que le collet ou, s’il y en a un, le point de greffe, se situe 10 à 20 cm au-dessus de la surface. Ces parties ne doivent jamais être enterrées ni recouvertes de broyat.

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      © Bruxelles Environnement

      Pour les arbres en pot, les racines tournent souvent et forment un chignon. Veillez à les défaire sans les abîmer.

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      © Bruxelles Environnement

      Parez les racines, c’est-à-dire coupez les éventuelles parties abîmées ou tordues avec un sécateur propre et désinfecté entre chaque arbre.

      Effectuez la plantation

      1. Placez l’arbre dans le trou, à 10 cm du tuteur (tuteur central) ou à 50 cm des deux tuteurs (tuteur double), en prenant soin de ne pas plier les racines. Attachez-le au tuteur à un ou deux endroits avec le lien en caoutchouc (en laissant une main d’écart).
      2. Comblez le trou avec le mélange de terre arable (les 30 premiers centimètres mis de côté), en tassant très légèrement sans laisser de cavités. Répartissez la terre plus pauvre du dessous aux extrémités, et tassez toujours avec la pointe du pied vers le tronc. Ne marchez pas transversalement aux racines car cela peut provoquer leur rupture.
      3. N’enterrez pas le point de greffe ni le collet.
      4. Rabattez le panier en treillis jusqu’au tronc en faisant attention à ne pas le blesser. Le treillis doit remonter autour du tronc sur une dizaine de centimètres (comme une chaussette). Veillez à ce qu’il n’étrangle pas l’arbre au cours de sa croissance.
      5. Ajoutez éventuellement du fumier riche en paille en surface, jamais dans le fond du trou, en évitant qu’il touche le collet et les racines. Couvrez de 5-10 cm de terre.
      6. Arrosez généreusement.
      7. Paillez le pied de l’arbre, idéalement avec du bois raméal fragmenté (BRF) en couche de 5-10 cm, sur un rayon d’1,5 m autour du tronc. Évitez de couvrir le collet et n’enterrez pas le broyat.
      Schéma résumant toutes les étapes de plantation
      Plantation en racines nues : 1) Racines parées et étalées / 2) Panier en treillis / 3) Point de greffe / 4) Distance entre la surface et le point de greffe / 5) Lien / 6) Distance entre la surface et la pointe du tuteur © Bruxelles Environnement

      Protégez les plantations

      • Contre les rongeurs (mulots, campagnols…) : placez un panier en treillis, avec des mailles hexagonales de 1 à 1,3 cm, tout autour de la motte.
        Prévoyez :
        - de 50 à 60 cm de diamètre pour les arbres de moins de 4 m ;
        - de 80 à 100 cm pour les arbres de plus de 4 m. 

      Le panier peut être fabriqué avec du treillis (type cage à poules), d’une largeur de 1 m (jusqu’à 1,5 m). Pour calculer la longueur du treillis à couper (à la pince coupante), multipliez le diamètre du trou par 3,14. Formez un cylindre et rabattez-le pour couvrir le fond du trou et former un panier. 

        • Envisagez de compléter les grilles souterraines de piquets de type perchoir, pour favoriser les rapaces et corvidés qui viendront chasser les rongeurs. Pendant les premières années, maintenez l’herbe rase.
        • Le pâturage tournant évite aussi que les populations de campagnols n’explosent. C’est également une méthode de contrôle du carpocapse.
        • En cas de pâturage (pré-verger) : protégez les arbres avec des corselets métalliques (1), des piquets (2) ou du treillis métallique de type Ursus (3). Installez la protection à une dizaine de centimètres du sol.
        • En cas de proximité avec une zone boisée, avec des risques de broutage (par des chevreuils), utilisez une gaine de treillis fin (4). Ce dispositif est semblable à celui des plantations forestières.
        Le saviez-vous?

        Les jeunes arbres peuvent attraper des coups de soleil évitables grâce à des protections telles que les canisses brise-vue en roseau ou de la toile de jute.

        Schéma des différentes protections de tronc
        Protections : 1) Corselet métallique / 2) Piquets / 3) Treillis métallique / 4) Gaine de treillis fin © Bruxelles Environnement
        Photo de prunes sur un prunier
        Prunes © Rutger Barendse, Saxifraga

        Entretenez vos jeunes arbres

        • Arrosez régulièrement les jeunes arbres, au moins (pendant les 3 premières saisons), de préférence le soir (ou très tôt le matin).
          • Pendant les périodes sèches, veillez à un arrosage régulier. Il vaut mieux arroser beaucoup de temps en temps qu’un peu régulièrement. Les quantités absolues sont difficiles à déterminer, mais en règle générale, le sol doit être humide depuis l’arrosage jusqu’à, au moins, 40 cm sous le niveau du sol. Vérifiez éventuellement avec une gouge en faisant toujours attention aux racines. Les quantités requises impliquent la plupart du temps le passage de citernes mobiles, attention alors à ne pas circuler au pied des plantations.
          • Pensez aussi aux sécheresses hivernales (longues périodes froides mais sans pluie) : arrosez hors des périodes de gel.
          • Procédez à des tailles de formation avant les tailles d’entretien : éliminez régulièrement les branches mortes, malades ou qui se croisent.
          • Si nécessaire, placez des protections et vérifiez annuellement leur état ainsi que celui des liens pour éviter qu’ils entravent la croissance de l’arbre.
          Le saviez-vous?

          Les soins apportés aux jeunes plantations sont un gage de réussite. Livrés à eux-mêmes, les arbres auront beaucoup de mal à s’installer et subiront les aléas climatiques ou les attaques de ravageurs. Une vigilance est donc de mise pendant les 2 ou 3 premières années.

          De plus, le verger peut rapidement devenir un haut lieu de biodiversité. Au-delà des arbres fruitiers qui y sont plantés, c’est tout un écosystème qui peut y prendre place.

          Photo d'un oiseau mangeant une baie
          © Aritha, Pixabay

          Favorisez la biodiversité

          • Attirez les abeilles sauvages pour la pollinisation, avec des bandes fleuries adaptées. Les bourdons sont par exemple des pollinisateurs vigoureux des fruitiers qui fleurissent à la sortie de l’hiver.
          • Sous les arbres, les pelouses peuvent, à terme, se transformer en zones de fauche, ou être pâturées de manière extensive. Ces options nécessitent de protéger les arbres.
          • Attirez également les insectes auxiliaires : syrphes, perce-oreilles, chrysopes… mais aussi les hérissons, crapauds, grenouilles, orvets, chauves-souris, mésanges ou chouettes, qui garantiront le contrôle des rongeurs et insectes qui pourraient occasionner des dégâts aux arbres.
          • Associez les fruitiers à des haies vives diversifiées et une mare naturelle, pour un effet optimal !
          Photos de pommes accrochées aux branches d’un pommier
          Pommier © Tom Swinnen - CC0 License

          Obligations, interdictions… que dit la loi ?

          Il est interdit de :

          • Procéder à des travaux d’élagage (avec des outils motorisés) et d’abattage d’arbres
            entre le 1er avril et le 15 août.

          Il est obligatoire de :

          • Respecter les distances de plantation entre les limites de propriétés pour :
            - les arbres d'une hauteur de 2 m minimum :  au moins 2 m à partir du milieu du tronc ;
            - les autres arbres, arbustes et haies : 0,5 m.
          • Demander un permis d’urbanisme pour :
            - abattre, déplacer ou tailler radicalement un arbre à haute tige ;
            - modifier la composition du sol autour de l’arbre d’une manière pouvant l’altérer.
          • Respecter les règles éventuellement fixées à l’échelle locale par les règlements communaux, règlements d’urbanisme zonés (RCU), plans particuliers d’affectation du sol (PPAS), plans d’aménagement directeurs (PAD) ou permis de lotir (PL).

          Partenaires

          Avec le soutien financier du projet "Clearing House"

          En savoir plus

          Fiches espèces associées