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Une initiative deBruxelles Environnement

Calculez et renforcez le CBS+ du bâti

Le nouveau coefficient de biotope par surface renforcé, ou CBS+, est un outil et indicateur qui permet d'évaluer la présence de certains biotopes sur un terrain. Bâtiments, toitures, façades... ces espaces peuvent être conçus de manière à limiter leur impact sur la nature et, au contraire, la favoriser dans le mesure du possible.

Calculez votre CBS+ et identifiez des pistes d'amélioration !

Le CBS+, qu'est-ce que c'est ?

Le Coefficient de Biotope par Surface renforcé (CBS+), est un indicateur chiffré qui caractérise le potentiel théorique représenté par un site pour la préservation ou le développement de la nature, et sa contribution plus large à la cohérence du réseau écologique bruxellois.

Cet outil destiné notamment à l’aménagement urbain contribue à une meilleure prise en compte et intégration de la nature dans les plans et projets. Il propose une base pour l’évaluation d’une situation existante, permet d’envisager plusieurs scénarios d’aménagements et attire l’attention des concepteurs sur les enjeux locaux en termes de renaturation.

Infos techniques

Public cible Professionnels
Type d'action Améliorer un CBS+ - Planifier - Diagnostiquer
Espace concerné Bâtiment
Niveau Intermédiaire - Confirmé

Fiches CBS+

Cette fiche fait partie d'un ensemble de fiches dédiées à l'outil CBS+. Retournez à la page principale pour voir toutes les fiches et télécharger le calculateur.

Calculez le coefficient de surface (partie bâti)

Avec une contribution potentielle de 70 % du résultat final, le coefficient de surface identifie la proportion "éco-aménagée" des principaux revêtements d'un terrain, construit ou non.

Le calcul considère toutes les surfaces fixes et pérennes, stables dans le temps, généralement prévues sur plan, et dont l’emprise réelle n’est pas susceptible d’évoluer spontanément. 

L’objectif est bien d’évaluer la qualité d’un aménagement dans sa configuration la plus susceptible d’être maintenue à long terme.

  • Surfaces des constructions, bâtiments et annexes (garages, remises...).
  • Surfaces des cours, terrasses, chemins, allées de garages, trottoirs, chaussées, places minérales...
  • Surfaces des espaces verts, parcs, jardins, talus, bermes végétalisées...
  • Les dispositifs amovibles (balconnières, jardinières, bacs potagers, arbres en pots, abreuvoirs, piscines temporaires, etc.) sont exclus, et seul le revêtement sur lequel ils sont posés est considéré !

Les revêtements considérés sont ceux identifiés en « vue d’oiseau » (vue zénithale ou projection orthogonale), c’est-à-dire les surfaces supérieures à l’exclusion de la couronne des arbres qui peut les surplomber. Pour une toiture en pente, c'est donc la surface sur plan qui sera encodée et pas la surface réelle de la toiture.

En cas de superposition de différents types de revêtements, considérez la superficie de la surface à la plus haute valeur (pleine terre exclue) - une série de cas particuliers sont traités sur notre fiche. Vous ne trouvez pas de réponse ? Contactez le facilitateur !

Ce que vous devez faire

  • Mesurez le plus précisément possible les différentes surfaces du terrain à l'aide des plans, des relevés de géomètres et/ou d'outils de mesurage par orthophotoplan (voir un exemple de mesurage sur la fiche "Paramétrez le calculateur du CBS+").
  • Dans le cadre d'un projet d'aménagement, mesurez également les surfaces prévues après les travaux sur base des plans.
  • Encodez les mètres carrés dans le calculateur par type de revêtement, et en distinguant les surfaces du bâti et de l'espace ouvert.
  • Sources principales : plans d'architectes et plans paysagers, données cartographiques régionales.
  • Une visite de terrain au minimum pour identifier les biotopes.
  • Sources secondaires (facultatives) : inventaire faune-flore-habitats, relevés de géomètres, tout autre document utile.

Principe du calcul

Toutes les surfaces encodées (en m2) sont automatiquement pondérées par la valeur de chaque type de surface (en %). La somme de toutes ces valeurs pondérées est divisée par la surface totale du terrain. Ce premier résultat donne la proportion "éco-aménagée" du terrain.

Exemple pour un terrain de 300m2, avec un jardin arboré de 200m2 et un bâtiment non végétalisé de 100m2 : (100 * 0% + 200 * 70%)/300 = 47%.

Surfaces du bâti ?

Le calculateur distingue systématiquement le bâti de l'espace ouvert. Le bâti regroupe essentiellement l'ensemble des constructions, bâtiments, annexes, murs séparatifs, mais aussi diverses infrastructures sur ou au-dessus du sol. Les infrastructures entièrement sous-terraines ne sont pas comptabilisées dans le bâti (par ex. parkings souterrains, bassins d'orage, stations de métro...) mais dans l'espace ouvert.

  • « Bâti » : bâtiment ou ouvrage, même en matériaux non durables, qui est incorporé au sol, ancré dans celui-ci ou dans une construction existante ou dont l’appui au sol assure la stabilité, et destiné à rester en place alors même qu’il peut être démonté ou déplacé.

10 types de "revêtements" à mesurer

Les différents types de surface au niveau du bâti sont catégorisées selon leur revêtement et leur végétalisation (artificielle). 


Par principe, toutes les catégories peuvent être remplies pour le bâti, mais les revêtements végétalisés (R1, R2), la pleine terre (O2) et les zones d'eaux (W1 et W2) ne s'appliquent pas à la grande majorité des projets.

Revêtements des constructions

Revêtements du bâti conçus pour permettre l'installation de plantes herbacées ou d'organismes terricoles, indépendamment de leur perméabilité à l'eau. 

Revêtements non végétalisés

  • Biotope R0 ou B0.
  • Contribution : 0%
  • Mesurage : dimensions exactes [m²].

Définition

Zones artificialisées couvertes de revêtements non végétalisés, qui ne sont pas conçus pour accueillir de la végétation (revêtements continus, modulaires à joints cimentés, ou granulaires stabilisés ou sur géotextile…).

La catégorie reprend également les revêtements perméables non végétalisés. Bien sûr, ces derniers (enrobés perméables, gazons synthétiques…) participent à une gestion intégrée des eaux pluviales, mais leur potentiel d’accueil de la biodiversité reste nul.

Exemples

Sur le bâti : roofing, ardoises, tuiles, zinc, toiture-gravier (stockante) …

Revêtements faiblement végétalisés

  • Biotope R1.
  • Contribution : 5%
  • Mesurage : dimensions exactes [m²].

Définition

Revêtements accueillant ou pouvant accueillir une végétation herbacée limitée (à titre indicatif : < 20 % de la surface du revêtement : le gris domine le vert), tels que les revêtements modulaires à joints ouverts (larges, non cimentés, sur lit de sable) et les revêtements granulaires non stabilisés ni renforcés par des géotextiles, mais qui ne sont pas destinés à devenir pleinement végétalisés.

Les revêtements « souples » qui ne sont pas conçus pour être végétalisés mais sont toutefois végétalisables selon le mode de gestion qui y est appliqué (allées de graviers non stabilisés avec faible désherbage p.ex.) sont considérés également

La végétation est considérée comme limitée si elle ne constitue pas une part essentielle de l’aménagement, par exemple si elle y est considérée comme adventice (dans les graviers non stabilisés), ou si elle uniquement souhaitée dans une très petite portion du revêtement ("joints verts" ou "coins verts").

Exemples

Sur le bâti : dalles à joints verts sur des cheminements en toiture verte...

Ce type de revêtement reste rare au niveau du bâti.

Revêtements végétalisés

  • Biotope R2.
  • Contribution : 10%.
  • Mesurage : dimensions exactes [m²].

Définition

Revêtements conçus spécifiquement pour accueillir une végétation basse sur une part importante de leur surface (à titre indicatif, > 20% de la surface du revêtement : le vert l'emporte sur le gris), tels que les systèmes alvéolaires engazonnés (dalles gazon), les allées de graviers enherbées...

Sont exclus :

Les systèmes alvéolaires et dalles remplies de gravier non ensemencé sont considérées comme revêtement faiblement végétalisé (R1).

Les substrats portants et mélanges terre-pierres carrossables sont considérés comme substrat contraint (O1).

Exemples

Sur le bâti : cas rare, éventuellement en toiture végétalisée (B2 à B3 ou O1b).

Que veut dire "végétalisé" ?

Par "végétalisé" on signifie que des plantes sont installées volontairement (gazon, sédum, plantes à fleurs, etc.) ou éventuellement que le support permet l'installation pérenne et tolérée de plantes spontanées (adventices, plantes sauvages, "mauvaises herbes"...), il s'agit donc d'un support végétalisable.

Les algues, les mousses et les lichens qui s’installent naturellement sur les surfaces minérales ne doivent pas être considérés, ni les revêtements abimés, accidentés ou fissurés qui accueillent involontairement des petites plantes.

Substrats restreints et constructions végétalisées

Revêtements des parties supérieures du bâti, destinés à être couverts d’un substrat permettant l’installation de végétation. Par extension,  s’applique aux zones de l’espace ouvert dont l’épaisseur de substrat est limitée et qui ne répondent pas à la définition du type "substrat ouvert limité ou contraint"

Substrat de 5 à 10 cm : végétalisation extensive

  • Biotope B1.
  • Contribution : 20%
  • Mesurage : dimensions exactes [m²].

Définition

Substrat restreint de 5 à 10 cm d’épaisseur, avec une végétation rase à faible développement (végétalisation extensive). La végétation est généralement limitée à des sédums (plantes grasses à faible développement), quelques graminées et plantes couvre-sol.

Exemples

Sur le bâti : toiture végétalisée en bacs plantés, systèmes modulaires, etc.

Substrat de >10 à 25 cm : végétalisation semi-intensive

  • Biotope B2.
  • Contribution : 40%
  • Mesurage : dimensions exactes [m²].

Définition

Substrat restreint de plus de 10 cm, et jusqu'à 25 cm d’épaisseur, avec une végétation herbacée ou arbustive. La végétation est plus fournie et variée que sur les toitures extensives, elle est aussi un peu plus résiliente.

Exemples

Sur le bâti : toiture végétalisée semi-intensive.

Substrat > 25 à 50 cm : végétalisation intensive

  • Biotope B3.
  • Contribution : 50 %.
  • Mesurage : dimensions exactes [m²].

Définition

Substrat restreint de plus de 25 cm, et jusqu'à 50 cm d’épaisseur, avec une végétation herbacée, arbustive voire arborée (arbres à faible développement en général). La végétation est fournie et variée.

Exemples

Sur le bâti : toitures végétalisées intensives, toitures jardins.

Espace ouvert végétalisé

Parties de l'espace ouvert couvertes partiellement de végétation herbacée, arbustive ou arborée, ou encore de copaux, de broyat ou de paillages organiques, voire même en terre nue.

Substrat ouvert limité ou contraint

  • Biotope O1.
  • Contribution : 55%.
  • Mesurage : dimensions exactes [m²]

Définition

Parties non revêtues de l’espace ouvert, végétalisées ou non, disponibles pour l'installation d’autres biotopes urbains, indépendamment de la nature et de la qualité du sol, donnant l’apparence de pleine terre mais dans des zones de fortes contraintes techniques, physiques ou d’usage structurellement défini, qui limitent les capacités de développement de la biodiversité.

Il s’agit de surfaces établies :

  • soit au-dessus du bâti hors sol, avec une épaisseur de substrat de plus 50 cm (en-dessous de 50 cm = B3).
  • soit au-dessus d'infrastructures souterraines avec une épaisseur de substrat de plus de 50 cm (et jusqu'à 120 cm en voiries, au-delà de quoi le type O2 s'applique).
  • soit en-dessous de parties surélevées du bâti, dont les bâtiments sur pilotis (à l’exclusion des méridiennes et auvents) ;
  • soit en-dessous de dispositifs techniques de production ou de distribution d’énergie renouvelable établis sans fondation, pour autant que la végétation puisse se développer (dispositifs surélevés, sur équerres…),
  • soit par des dispositifs techniques à substrats portants, de type mélanges terre-pierre carrossables ou à structures caissons alvéolaires, pour les parties ouvertes (non revêtues).
  • soit par des aménagements intégrant des géotextiles perméables et à l'exclusion de géomembranes et structures imperméables (dans ce cas, l'épaisseur supérieure du substrat est à considérer).
  • soit dans les parties non revêtues des fosses végétalisées en voirie de moins de 5 m2 d’un seul tenant et/ou couvertes de grilles de protection.


Exemples

Sur le bâti : toitures intensives de plus de 50 cm.

Les parties sous les bâtiments sur pilotis sont reprises en espace ouvert.

Pleine terre

  • Biotope O2.
  • Contribution : 70%.
  • Mesurage : dimensions exactes [m²].

Définition

Parties de l'espace ouvert libres de toute construction (y compris en sous-sol), ainsi que de tout revêtement (R0, R1 ou R2) et de toute contrainte (O1), végétalisées ou non, disponibles pour l'installation d’autres biotopes urbains, indépendamment de la nature et de la qualité du sol.

En voiries, la pleine terre s'applique à partir de 120 cm d'épaisseur de substrat.

Exemples

En espace ouvert : jardin, talus, berme végétalisée, massifs boisés, bois et forêts, massifs arbustifs, pelouses, prairies, pâtures, terrain de foot naturel...

Surfaces d'eau

Parties de l’espace ouvert occupées par les eaux courantes et stagnantes à la surface du sol, en eau au moins 8 mois sur 12.

Plans d'eau minéralisés

  • Biotope W1.
  • Contribution : 10%.
  • Mesurage : dimensions exactes [m²].

Définition

Cours ou plans d’eau minéralisés ou canalisés (en plein air), peu ou pas végétalisés.

Par exclusion, les piscines conventionnelles (eau traitée, revêtements minéral de type carrelage, béton, résine...) sont considérées comme revêtements non végétalisés (R0).

Exemples

Fontaines avec bassins, miroirs d'eau, canal de Bruxelles, piscines naturelles à filtration de type IV et V.

Plans d'eau naturels ou artificiels

  • Biotope W2.
  • Contribution : 70%.
  • Mesurage : dimensions les plus précises possibles [m²].

Définition

Cours ou plans d’eau naturels ou artificiels qui possèdent suffisamment de substrat pour assurer le développement de la végétation et d’une faune (semi-)aquatique, notamment les mares, étangs, rivières ou piscines naturelles (bassin à filtration biologique).

Par exclusion, les parties souterraines et en pertuis des cours d’eau, les bassins de stations d’épuration, et les piscines classiques (carrelées ou bétonnées) sont considérées comme des surfaces artificielles non végétalisées (R0).

Les dispositifs de gestion intégrée des eaux pluviales (GiEP) végétalisés qui visent l’infiltration dans le sol sont considérés comme pleine terre (O2) ou fausse pleine terre (O1) selon leurs caractéristiques propres.


Exemples

Mare naturelle, étang, rivière, piscine naturelle à filtration biologique (type I à III).

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© Bxlgutter, Wikimedia Commons

Cas des fontaines sans bassin

Les fontaines ornementales à jets d’eau sans bassin sont considérées comme revêtements non végétalisés (R0). Bien qu’elles contribuent à l’esthétique et au rafraichissement local de l’air, leur intérêt pour la biodiversité reste très variable (notamment en cas de pic de chaleur : l’usage récréatif limite l’accès à la faune, qui ne peut disposer des lieux que le soir, lorsqu’une grande partie de l’eau est évaporée si l'alimentation est coupée pendant la nuit).

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© Engin Akyurt, Pixabay

Cas des piscines conventionnelles

Les piscines classiques (carrelées ou bétonnées, dont l'eau est traitée, et qui sont en partie bâchées) sont considérées comme des revêtements non végétalisés (R0).

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© Biotop pp international gmbh

Cas des piscines naturelles

Les piscines naturelles à filtration biologique sont considérées comme W2 lorsqu'elles sont plantées (types 1 à 3 dans la typologie des règles professionnelles françaises). Les piscines naturelles plus instensives en utilisation et à filtration biologique externe (en unité techniques externes, sans végétalisation) sont à considérer en W1.

Installation des nichoirs sous corniche à l'aide d'une nacelle © Collectif Buren

Calculez le coefficient de renforcement

Le CBS+ intègre à présent un coefficient de renforcement établi sur base d’une série de critères qui permettent d’évaluer la contribution d’aménagements non surfaciques ou plus difficiles à mesurer précisément : des éléments qualitatifs, ponctuels ou linéaires, intéressants pour accueillir la faune et renforcer la cohérence du maillage vert et bleu. Ces critères de renforcement peuvent également concerner des éléments surfaciques dont la superficie exacte est variable ou n’est pas précisément stable dans le temps (ce qui limite la pertinence d’une approche au mètre carré près).

Ces critères permettent de valoriser les démarches positives pour la faune et d’améliorer un projet d’aménagement.

Ils sont rassemblés en 2 grandes catégories :

    Deux têtes d'hirondelles sortant du nid
    © Mark Zekhuis, Saxifraga
    • Les critères de renforcement des biotopes associés au bâti, qui peuvent s’appliquer dans la majorité des demandes de cas portant sur des immeubles : ils recouvrent la végétalisation des façades, l’intégration de gîtes et nichoirs pour la faune du bâti et l’éclairage du bâtiment.
    • Les critères de renforcement des biotopes associés à l’espace ouvert (jardins, espaces verts, espaces naturels, voiries…), ils s’appliquent à l’espace privé (petit jardin) et plus généralement aux espaces publics : ils recouvrent les types de plantations, la couverture arborée, les corridors écologiques, la pollution lumineuse et la présence de biotopes urbains.

    Ajustement des valeurs

    Considérant qu’ils ne sont pas tous réalisables partout et qu’ils n’ont pas tous la même contribution selon là où ils se trouvent, la valeur de chaque biotope est ajustée localement, pour obtenir une valeur qui varie donc en fonction de la localisation du projet.

    Contrairement au coefficient de surface qui présente les mêmes valeurs partout à Bruxelles, les valeurs des critères de renforcement varient donc partout, sur base des paramètres encodés.

    • Réseau écologique : la localisation dans le réseau écologique influence certains paramètres en termes d'ambition.
    • Paysage : l'influence paysagère permet de revoir à la hausse la valeur d'un biotope cohérent (par ex. une mare en Ville d'Eau).
    • Espèces-cibles : la présence (potentielle) de certaines espèces qui bénéficient spécifiquement d'un aménagement permet de revoir la valeur du biotope à la hausse.

    En savoir plus sur les ajustements

    • Ajustement des valeurs : renforcement du réseau écologique

    La valeur de certains critères est ajustée localement afin de favoriser le renforcement spatial du réseau écologique. Pour ce faire, dans le formulaire de calcul, il suffit de sélectionner le type de zone (centrale, de développement ou de liaison) impacté par le projet, identifiée sur base de la carte « Réseau écologique bruxellois » de Bruxelles Environnement.

    L'ajustement porte sur la composition botanique (critère Q).

    • Ajustement des valeurs : renforcement des influences paysagères

    La valeur de certains critères est également ajustée sur base de la cohérence écologique. Ici aussi, le formulaire de calcul permet de sélectionner la ou les zones influence(s) où prend place le projet, sur base de la carte « Zones d’influences paysagères » de Bruxelles Environnement.

    La valeur des critères est alors automatiquement augmentée selon la pertinence des biotopes visés avec les influences paysagères considérées : par exemple, les mares naturelles sont renforcées dans la Ville d’Eau, là où les prairies de fauche et les haies bocagères sont valorisées dans la Ville Campagne, et les lisières et massifs boisés dans la Ville Forêt. 

    L'ajustement porte sur certains biotopes de l'espace ouvert (boosters) et sur certaines strates, en particulier la strate arbustive (G2) et la strate arborée (C2).

    • Ajustement des valeurs : présence potentielle d’une espèce-cible

    Enfin, la valeur de certains critères est également doublée lorsqu’une espèce-cible associée a été observée dans ou à proximité des parcelles considérées. Ceci traduit un intérêt renforcé des aménagements pour l’espèce dans une zone où elle est présente (bien que rien ne puisse garantir qu’elle s’installe précisément dans les nouveaux aménagements) .

    Pour ce faire, il convient de consulter les cartes « Faune & bâti » et « Espèces-objectifs Natura2000 » de Bruxelles Environnement (lien).

    Il est également possible de justifier d’observations non recensées via la note explicative (preuves photographiques, inventaires par bureaux agréés, etc.) dans l'annexe explicative.

    L'ajustement porte sur certains biotopes de l'espace ouvert et du bâti (boosters).

    Renforcez les biotopes du bâti

    Les bâtiments ne sont pas nécessairement synonymes de désert biologique ! Certaines caractéristiques en font d’ailleurs souvent le support d’une biodiversité spécifiquement associée aux infrastructures construites. Elles peuvent également être support de végétalisation verticale, complémentaire à la végétalisation horizontale (valorisée dans le coefficient de surface).

    Façades végétalisées

    Bien conçue, une façade végétalisée (ou façade verte) offre des abris, des ressources alimentaires à la petite faune, participe à l'esthétique de la Ville-Nature et contribue positivement à l'amélioration des performances énergétiques et du microclimat en luttant contre l'ilot de chaleur urbain.

    Dans le CBS+ Renature, on considère qu'une façade est végétalisée lorsqu'elle est couverte ou destinée à être couverte (potentiel installé) par de la végétation pérenne : plantes grimpantes, ligneuses et autres plantations vivaces.

    Les aménagements à l’interface entre espace public et privé (façades à rue) peuvent nécessiter une autorisation (« permis de végétaliser ») communale ou régionale selon le type de voirie.

    Ce que vous devez faire

    Identifiez le nombre de façades du bâtiment (sur lesquelles vous avez des droits réels), en considérant comme façade tout élément plan d'un seul tenant.

    Les bow-windows et décrochements de façade de < 2m ne sont pas considérés ici comme créant des façades distinctes afin de faciliter les calculs. Les annexes, remises, garages et autres structures bâties sont comptabilisées

    • Encodez le nombre de façades de chaque type, y compris les façades non végétalisées ! Le calcul s'opère sur le nombre total de façades du bâtiment.
    • Distinguez les "façades à rue" (parallèles à l'axe de la voirie, même s'il y a une zone de recul) des "autres façades": façades arrières et pignons.
    • Les murs séparatifs (entre jardins par exemples) ne sont pas intégrés au calcul.

    Principe du calcul

    Le nombre de façade de chaque type est pondéré par sa "contribution" et évalué selon les "façades à rue" (50% du score) et "autres façades" (50% du score). Le total est reporté sur la base de sa contribution au coefficient de renforcement.

    Pieds de façades végétalisés

    • Biotope F1.
    • Contribution : 10%.
    • Mesurage : Nombre de façades.

    Définition

    Composés de végétation basse (plantes herbacées ou arbustives à développement limité, généralement à fleurs) installée à l’interface entre la façade ou le mur et le trottoir, généralement par le retrait du revêtement sur une largeur de ~ 20 cm au moins sur 50 % du linéaire de murs pleins (hors ouvertures au niveau du sol, p.ex. portes, portes-fenêtres, portes de garage...). 

    Sur une façade de 5 mètres linéaires avec 1 mètre de porte d'entrée, le critère F1 est recevable pour une PIF d'au-moins 2 mètres linéaires (50% de 4m).

    Cumulable avec d’autres formes de végétalisation (F2 à F4) pour les grimpantes plantées directement dans la PIF.

    Murs végétalisés

    • Biotope F2.
    • Contribution :30%.
    • Mesurage : Nombre de façades.

    Définition

    Parois artificielles végétalisées, composés d’une végétation hors sol reposant sur des bardages rapportés ou des systèmes modulaires apposés contenant des substrats et des plantes herbacées généralement non grimpantes, pour autant qu’elles soient établies sur 3 m de hauteur au moins et sur au moins 30% de la largeur de la façade considérée.

    Ce type de dispositif présente surtout un intérêt visuel et esthétique, et peut s'envisager sans accès au sol (contrairement aux autres types de façades).

    L’intérêt écologique d’une flore variée peut être fortement amoindri par le caractère horticole et exotique des plantations, le matériel utilisé, les substrats (souvent riches en tourbe, une ressource non renouvelable à l'échelle humaine) et la dépendance forte à l’arrosage, aux engrais et aux intrants. Néanmoins, les pratiques s'améliorent et tendent vers un plus grand respect de l'environnement. 

    Ce type de structure reste coûteux en aménagement et en entretien de long terme. Les plantes peuvent vite dépérir. Les "murs bruns" de plantes desséchées, outre leur esthétique triste, représentent un risque accru en termes d'incendies.

    Façade à végétation contenue

    • Biotope F3.
    • Contribution : 70%.
    • Mesurage : Nombre de façades.

    Définition

    Façades couvertes de plantes grimpantes pérennes volubiles ou à vrilles, limitées en développement par leurs dispositifs d’accroche (treilles, filins, câbles tendus…) mais destinées à atteindre 3m de hauteur au moins au-dessus du niveau du sol.

    Types de plantes : Glycines, rosiers grimpants, clématites, chèvrefeuilles...

    Façade à végétation libre

    • Biotope F4.
    • Contribution : 90%.
    • Mesurage : Nombre de façades.

    Définition

    Façades couvertes de plantes grimpantes capables de s’établir sans support autre que le mur, peu ou pas limitées en développement, susceptibles de couvrir l’ensemble de la façade et destinées à atteindre 3m de hauteur au moins au-dessus du niveau du sol.

    Types de plantes : lierre, vigne vierge, bignone, hortensia grimpant...

    Façade à végétalisation structurelle

    • Biotope F5.
    • Contribution : 70%.
    • Mesurage : nombre de façades.

    Définition

    Façade végétalisée par l’intégration de bacs à plantes arbustives ou arborées (50 cm de profondeur min.) solidaires de la structure des balcons et façades, destinés à couvrir de végétation 30% de la surface de façade, à l’exclusion des bacs, pots et balconnières amovibles.

    Maille sombre : éclairage raisonné du bâti

    Lorsqu'ils sont éclairés, les bâtiments (et les infrastructures comme les ponts) contribuent à la pollution lumineuse ambiante, un important facteur de perturbation de la faune, voire de déclin de nombreuses espèces. C'est d'autant plus le cas lorsque les bâtiments abritent des espèces animales (oiseaux, chauves-souris...).

    • Ce critère ne couvre pas l'éclairage intérieur et ses impacts (fenêtres sans rideaux ou volets).
    • Elément du paysage Y1.
    • Contribution : 

    Le CBS+ évalue la contribution des aménagements à la création de "mailles sombres" : des zones où l’éclairage nocturne est absent, limité ou adapté de manière à réduire les incidences négatives sur la faune et la flore et favoriser la faune nocturne. La maille sombre n’implique pas nécessairement d’être non éclairée, mais d'être intelligemment éclairée.

    Fiche dédiée en préparation !

    © Pixie, Wikimedia Commons

    Contribution au maillage sombre

    Multidirectionnel (x) Orienté (o) Ciblé (v)
    Inadapté (z) #0/10 #1/10 #2/10
    Adapté (a) #3/10 #3/10 #4/10
    Modulé (m) #5/10 #6/10 #7/10
    Adapté-modulé (am) #7/10 #8/10 #9/10
    Pas d'éclairage #10/10 #10/10 #10/10

    L'éclairage est-il adapté et/ou modulé ?

    Déterminez la qualité et quantité de lumière, en distinguant les éclairages de type (a) adaptés (lampes à émission ambrée, sans émission ultraviolet, idéalement < 2000K), (m) modulé (éclairage limité en intensité et limité dans le temps, par extinction et éventuellement détection de présence), (am) adapté-modulé, ou (z) inadapté, ni adapté ni modulé.

    Fiche dédiée en préparation ! La fiche proposera notamment des valeurs d'adaptation pour différents lieux.

      L'éclairage est-il bien orienté ?

      Déterminez la direction des flux, en distinguant les éclairages (x) multidirectionnels (flux dirigé en tous sens, vers le ciel et jusqu’à 20° sous l’horizon), (o) orientés (flux lumineux dirigé vers le sol ou les surfaces à éclairer, sans émission vers le ciel) ou (v) ciblé (flux lumineux spécifiquement orienté sur la surface à éclairer).

      Boostez le bâti

      Les "boosters" sont des éléments qui renforcent encore plus l'intérêt d'un aménagement, mais qui ne contribuent pas directement à la valeur chiffrée du CBS+. 

      Ils contribuent par contre à la "mention" : +, ++ ou +++. Le CBS+ fournit une mention au bâtiment, une mention à l'espace ouvert, puis une mention globale pour l'ensemble du terrain.

      [+] Cavités, gîtes et nichoirs

      La faune "inféodée au bâti" désigne les espèces pour lesquelles nos constructions sont indispensables ; sans bâtiments, ces espèces protégées  disparaitraient de la ville car elles ne trouvent pas de biotope équivalent en quantité suffisante dans les espaces verts.

      Destinés à l’habitat et aux activités de l’humain, nos bâtiments peuvent également accueillir une diversité d’espèces animales inféodées au bâti : espèces cavicoles ou cavernicoles (dans des cavités), espèces fissuricoles (dans des fissures et anfractuosités), espèces rupestres (sur les parois verticales)… Il s’agit en particulier de certaines espèces d'oiseaux et de chauves-souris.

      Néanmoins, cette capacité d’accueil est souvent liée à des caractéristiques propres au bâti ancien (reliefs, moulures, trous de boulin…) ou dégradé (trous dans les corniches, tuiles ou briques cassées, fissures, espaces sous les faîtières...), et les larges dynamiques de rénovation, en particulier au niveau énergétique, représentent ainsi une menace pour ces espèces dont beaucoup sont d’ailleurs en déclin, parfois de plus de 90% (-94% de moineaux entre 1992 et 2020 en Région bruxelloise) !

      Pour tenter d’enrayer la disparition de ces biotopes très spécifiques, le CBS+ prévoit des critères liés au maintien ou à l’installation de gîtes et nichoirs adaptés à l’écologie de diverses espèces présentes en région bruxelloise. L’outil privilégie des aménagements assez faciles à mettre en œuvre ou à trouver dans le commerce spécialisé, mais des aménagements plus spécifiques peuvent être valorisés également.

      Les gîtes et nichoirs intégrés rapportent plus de points que les dispositifs apposés (fixés au mur). Ils sont plus durables, offrent une meilleure inertie thermique et limitent potentiellement la prédation. Toutefois, si ce n'est pas possible, 

      Que devez-vous faire ?

      Inspectez le bâtiment pour y déceler des traces de nidification. Cela peut s'avérer un peu complexe. Identifier précisément les éléments possibles reste compliqué, portez votre attention sur les éléments les plus évidents à comptabiliser.

      • Assurez-vous d'avoir d'abord encodé le nombre de façades et d'avoir coché les cases "faune observée" dans les paramètres du calculateur Excel.
      • Encodez le nombre de cavités existantes (notamment les trous de boulin ouverts).
      • Encodez le nombre de nids "évidents" (par ex. les nids d'hirondelles encore visibles).
      • Encodez le nombre de gîtes et nichoirs en considérant chaque "loge" (par ex. un nichoir colonie à moineau de 3 nids en 1 sera comptabilisé comme 3 nichoirs).
      • Distinguez les nichoirs apposés (sur le mur) et intégrés (dans le mur ou la toiture).
      • Paramétrez bien le calculateur sur base des espèces observées.

      Définition globale

      Dispositifs intégrés ou apposés en excroissance, ou moulures, reliefs, cavités et anfractuosités naturelles ou accidentelles, qui permettent la nidification et/ou l’hivernage d’oiseaux et mammifères inféodés au bâti, dans ou sur les constructions, dont les espèces cavicoles, fissuricoles ou rupestres.

      Sont considérés : les nichoirs et gîtes intégrés à la toiture, aux murs et à l’isolation extérieure ou sous-toiture, les nichoirs et gîtes apposés pérennes, les trous de boulins destinés à l’installation d’échafaudages s’ils sont maintenus ouverts, les anfractuosités en façades et toitures telles que tuiles de rive, tuiles et ardoises brisées, les chiroptières et tuile d’accès pour les chauves-souris, aménagements des combles et clochers, des caves, etc.

      Principe de calcul

      Le nombre de gîtes et nichoirs par espèce est pondéré selon le type (intégré = *1, apposé = *0.8) et comparé à des valeurs de référence établies en fonction d'un nombre de référence par façade (minimum et maximum).

      Nichoirs pour le moineau domestique

      • Biotope N1.
      • Valeur : 7 pts ou 10.5 pts.
      • Augmenté en présence de moineau domestique.
      • Mesurage : nombre de loges (trous visibles).
      • Références pour le calcul : 1 à 2 nichoirs / façade.

      Nichoirs pour le martinet noir

      • Biotope N2.
      • Valeur : 7 pts ou 10.5 pts.
      • Augmenté en présence de martinet noir.
      • Mesurage : nombre de loges (trous visibles).
      • Références pour le calcul : 1 à 2 nichoirs / façade.

      Nichoirs à hirondelle de fenêtre

      • Biotope N3.
      • Valeur : 7 pts ou 10.5 pts.
      • Augmenté en présence d'hirondelles de fenêtre.
      • Mesurage : nombre de nids ou nichoirs.
      • Références pour le calcul : 1 à 2 nichoirs / façade.

      Gîtes pour chauves-souris

      • Biotope N4.
      • Valeur : 7 pts ou 10.5 pts.
      • Augmenté en présence de pipistrelle commune et de sérotine commune, plus rarement (surtout en zones centrales et de développement du réseau écologique) de murins, de sérotine bicolore, de grand rhinolophe ou d'oreillard roux.
      • Mesurage : nombre de gîtes ou cavités (complexe à déterminer).
      • Références pour le calcul : 0.4 à 1 gîte / façade.

      Gîtes et nichoirs pour autres espèces

      • Biotope N5.
      • Valeur : 5 pts ou 10.5 pts.
      • Hirondelle rustique / Hirundo rustica ; Rougequeue noir / Phoenicurus ochrurus ; Rougequeue à front blanc / P. phoenicurus ; Etourneau sansonnet / Sturnus vulgaris; Bergeronnette grise / Motacilla alba ; Bergeronnette des ruisseaux / M. cinerea ; Petit Gravelot / Charadrius dubius ; Faucon crécerelle / Falco tinnunculus ; Faucon pèlerin / F. peregrinus ; Effraie des clochers / Tyto alba ; Goéland brun / Larus fuscus ; Goéland argenté / L. argentatus // Osmies /Osmia sp., Megachile spp.
      • Mesurage : nombre de nids ou nichoirs.
      • Références pour le calcul : 0.4 à 0.8 gîte / façade.
      • Les briques à abeilles (intégrées au mur) sont admises pour autant qu'elles ne couvrent pas une surface trop importante (< 1 m2 par façade).
      • Les hôtels à insectes apposés au mur, ou ceux de l'espace ouvert sont exclus.
      • Les ruches d'abeilles domestiques sont exclues dans tous les cas.

      [+] Surfaces anti-collisions

      Nos surfaces vitrées et matériaux transparents ou réfléchissants de tous types peuvent provoquer une hausse de la mortalité des oiseaux, qui s'y heurtent en plein vol. Des adaptations structurelles permettent de réduire les risques.

      • Elément I.
      • Contribution : 5 points.
      • Ajustement : renforcé dans le réseau écologique (* 1.5)
      • Mesurage : nombre de façades adaptées [*1] et nombre de façades partiellement adaptées [*0.5].

      Définition

      Surfaces transparentes ou réfléchissantes qui font l’objet d’une adaptation afin de réduire les risques de collision avec l’avifaune à l’aide de solutions structurelles réduisant la réflexion (taux de réflexion max. 15 %) ou de marquages et dispositifs spécifiques augmentant l’opacité ou la détectabilité des surfaces, pour autant qu’ils soient réputés fonctionnels et pérennes.

      Il s’agit notamment de surfaces qui en l’absence de ces dispositifs seraient invisibles pour les oiseaux (garde-corps, passerelles, cloisons de verre), ou, parce qu’elles réfléchissent l’environnement, donnent l’illusion d’un espace de vie plus grand (effet miroir).

      Les façades sont partiellement adaptées lorsque les dispositifs ne couvrent pas l'ensemble des surfaces dangereuses. Elles peuvent par exemple être concentrées sur les zones les plus à risques (généralement les étages inférieurs, jusqu'au niveau de la végétation la plus haute).

      Sont exclus : les dispositifs amovibles ou repositionnables, type stickers électrostatiques et silhouettes de prédateurs, ainsi que les éléments de type tentures, rideaux, stores.

      Fiche dédiée en préparation !

      Photo d'un pigeon qui vole entre ciel bleu et reflet du ciel dans un bâtiment vitré
      Façade vitrée non-adaptée © John McHugh, Wikimedia Commons

      [+] Communautés végétales favorables

      La diversité et la composition des plantes qui servent à végétaliser les façades (biotopes F) et les toitures (biotopes B) des bâtiments peuvent considérablement faire varier l'intérêt pour la faune locale. Comme il s'agit d'une notion compliquée à évaluer pour qui n'est pas féru de botanique, le CBS+ aborde cet indicateur sous deux angles : 

      • Valeur : 5 points.

      Composition de la palette végétale

      • Elément Qc.
      • Pondération variable selon la localisation dans le réseau écologique. Voir tableau ci-dessous.
      • Mesurage : proportion d'espèces favorables à la biodiversité.

      Les plantes sont dites favorables à la biodiversité et à la cohérence du réseau écologique dans les cas suivants :

      • Lorsqu’il s’agit d’espèces indigènes de la Région de Bruxelles-Capitale ou de Belgique, protégées ou non : liste rouge ou liste verte dans l'hôtel des plantes.
      • Lorsqu’il s’agit d’espèces non indigènes ou de souches non-indigènes d’espèces indigènes pour autant qu’elles présentent un intérêt pour la faune herbivore/phytophage, nectarivore, pollinivore ou frugivore et ne sont pas réglementées au titre d’espèces exotiques envahissantes : liste jaune dans l'hôtel des plantes.
      Ne sont pas considérées comme favorables :
      • Sont bien-sûr exclues les plantes invasives ou susceptibles de l'être : liste noire ou liste grise.
      • Sont évitées les plantes exotiques qui, même si elles n'ont pas d'effet négatif notoire, n'ont pas de réel effet positif connu - elles ont purement vocation esthétique : liste blanche.

      Diversité de la palette végétale

      • Elément Qd.
      • Mesurage : évaluation globale.

      Une diversité de plantes permet en général d'augmenter l'attractivité des aménagements pour la faune, tout en réduisant les risques de propagation de maladies et la surpopulation de certains insectes "ravageurs" dont la surdensité peut provoquer d'importants dégâts sur les monocultures.

      La diversification permet aussi d'améliorer la résistance d'un milieu à des chocs, comme les événements climatiques extrêmes (fort gel, sécheresse, canicule...).

      Pondération
      1 espèce 0.25
      2-5 espèces 0.5
      6-9 espèces 0.75
      10 espèces et + 1
      Pondération hors réseau écologique REB : zones de liaison et de développement REB : zones centrales
      Moins de 20% d'espèces favorables 0 0 0
      Plus de 20% d'espèces favorables 0.3 0.1 0
      Plus de 50% d'espèces favorables 0.75 0.5 0.2
      Plus de 80% d'espèces favorables 1 0.8 0.6
      100% d'espèces favorables 1 1 1
      © Tirado Fernandez, Pixabay